mercredi 18 septembre 2013

Calme septembre

Fin août je n'ai jamais réussi à quitter le bureau avant 19h. Depuis que la rentrée est passée, le calme est revenu. Plus de téléphone intempestif, plus de cavalcades entre quatre bureaux sur trois étages, je peux enfin rester dans mon bureau sans être dérangée. Alors j'ai repris ce pour quoi j'avais été embauchée au premier chef : les procédures disciplinaires. Je passe donc mes heures à étudier des signalements de chefs d'établissements, à lire des dossiers de carrière, à sélectionner les documents les plus pertinents, à rechercher la réglementation, et à rédiger des rapports exposant faits, conséquences et propositions de solutions. Petite musique de fond, thé chaud, et réflexion : j'ai l'impression d'être à nouveau étudiante et de potasser mes cours de droit. Sauf que là, je n'ai pas le stress des examens. Et en plus je suis payée. Le pied.

jeudi 29 août 2013

"Je ne vous félicite pas !"

J'ai repris la route du rectorat depuis une semaine. A peine arrivée, j'ai été replongée dans l'affectation des "contractuels admissibles" d'EPS que j'avais abandonnée fin juillet. Et hier enfin, les 34 candidats avaient un poste, ce qui relève de l'exploit au vu des 11 postes disponibles début juillet. 
Hier donc, 250 de ces braves étudiants, toutes matières confondues, étaient conviés à rencontrer la rectrice en assemblée à 9h, puis à signer leur contrat dans la foulée. 11h, je vois débarquer dans ma salle 38 personnes, dont "mes" EPS. Parler en public n'est pas mon exercice préféré, mais bon, il faut bien assumer ses responsabilités. Quelques retardataires, tant pis, je prends mon courage à deux mains et je commence. "Devant les élèves, il faudra être à l'heure !
Petit speech fonctionnel sur les formalités administratives nécessaires à la mise en place de leur paie, puis j'indique que pour l'EPS, tous les contrats ne sont pas prêts puisque certains n'ont été affectés que l'avant-veille voire même la veille. 
Je prends la liste, j'appelle le premier nom et annonce que, justement, le contrat n'est pas prêt. Le jeune homme, affecté dans l'est mosellan, s'exclame : "Ah ben je suis venu pour rien, alors !" Deux secondes d'hésitation. Ma tête me souffle de ne pas me démonter et de ne pas me laisser intimider. Je contre-attaque : "Comment ça, vous êtes venu pour rien ? Vous venez de passer deux heures avec madame la rectrice, votre supérieure hiérarchique !" Le jeune homme rétorque : "J'y suis pas allé !" Rires dans la salle. Toi mon coco, me souffle ma tête... et devant tout le monde : "Et bien je ne vous félicite pas ! Vous commencez bien !" Plus de rires, plus un mot de la part de l'oiseau. Non mais.

lundi 19 août 2013

Jardinage radical

Quand j'ai emménagé l'an dernier, mon tout nouveau jardin ressemblait à une forêt vierge. De l'herbe jusqu'au cuisses, un cognassier et un bambou incontrôlés, le forsythia du voisin très envahissant, un muret de pierre affaissé, un poteau tout rouillé, et un arbuste épineux au pied de l'escalier. Et une fois l'herbe débroussaillée et tondue, on découvrait une pelouse parcimonieuse, pleine de mousse et de pissenlits, sauf au pied du cognassier et du forsythia, où rien ne pouvait pousser faute de lumière.


Alors j'ai décidé de tout enlever et de repartir à zéro. Coupés le cognassier, le bambou, l'arbuste épineux et le poteau rouillé. Ôté le muret de pierres. Entièrement retournée la pelouse maigrichonne. J'ai juste gardé les deux rosiers et posé du gazon en rouleau autour.



Restent encore la terrasse au pied de l'escalier à aménager et la cabane au fond du jardin à monter. Et je pourrai enfin réfléchir aux futures plantations et profiter de mon jardin.

dimanche 18 août 2013

Vacances au nord

Enfin donc, je suis partie en vacances. Pas trop loin, pas trop longtemps (mais tout est relatif), j'ai arpenté les routes d'Ecosse pendant deux semaines. Alternance de soleil et de pluie, de lande perdue dans les montagnes et de côtes rocheuses, le tout bercé par les bêlements des moutons et la prose de Robert Louis Stevenson. J'ai réalisé au fur et à mesure de ma lecture qu'il est très enrichissant de marcher sur les traces d'un héros de fiction né de l'imagination d'un auteur plus d'un siècle auparavant. David Balfour n'a certes jamais existé, mais il habitait pourtant tous les paysages que je croisais, et les Highlands s'habillaient alors de toute leur Histoire.

samedi 17 août 2013

Juillet travaillé

C'est probablement la première fois de ma vie que je suis en vacances le... 24 juillet. Certes, il m'est arrivé de visiter mon bureau début août lorsque j'étais au collège. Il m'est arrivé de m'occuper de commandes depuis l'autre bout du monde un 31 juillet. Il m'est arrivé de ne pas vraiment avoir de date butoir de vacances à cause de suivi de travaux, mais je n'avais pas vraiment d'horaires, le collège étant fermé au public.
Mais cette année, je suis allée travailler chaque jour du mois de juillet jusqu'au 23, et ce sans lever le pied un instant. Car au rectorat, le mois de juillet est synonyme d'ajustement du mouvement des enseignants et d'affectation des stagiaires. Alors j'ai affecté à longueur de journée. C'est avec un certain contentement que je voyais diminuer la liste des enseignants sans poste et celle des postes disponibles. 
Mais je me suis dit que j'avais besoin de vacances quand une nuit vers deux heures du matin j'ai cherché à affecter ...mon chat.

lundi 24 juin 2013

Surprise(s) baroque(s)

Samedi, 14h30, église de Bonsecours : j'arrive essoufflée pour une répétition de mariage, partition en main, tenue "blanc et bleu" de rigueur. Je croise un inconnu en pantalon vert, "pas la bonne couleur !" dis-je en passant à Jimmy, un autre choriste.
L'église de Bonsecours est un bijou de l'art baroque, récemment rénovée, débordant de dorures et de décorations rococo très colorées. Je découvre donc avec étonnement le riche intérieur de cette église que j'ai longé pendant des années sans en avoir jamais soupçonné les trésors. Une belle surprise.


Samedi soir, migration vers Froville dans une église à l'opposé de la première, style roman orné de quelques touches gothiques. Je m'installe dans l'attente du début du concert de l'ensemble Il Pomo d'Oro accompagnant le célèbre contre-ténor Max-Emanuel Cencic.
Remarquant les cinq cordes de la contrebasse déjà sur scène, je glisse à ma mère en riant : "c'est la contrebasse de Louis-Michel !", le contrebassiste de notre ensemble Gradus Ad Musicam. Et qui vois-je au troisième rang ? Louis-Michel. Nos regards se croisent, je lui lance à distance : "C'est ta contrebasse ?" A ma grande surprise, il me répond : "Oui" ! J'examine alors plus attentivement l'instrument, et je réalise que, oui, c'est bien sa contrebasse ! Vraiment surprenant.


C'est alors que le concert commence. Après l'envoûtement du premier morceau entièrement instrumental, le soliste se présente à nous. Et oh stupeur, je me retrouve face à l'inconnu en pantalon vert du début d'après-midi. Le même pantalon vert est désormais assorti avec une élégante veste rayée. Alors ça, pour une surprise...!

dimanche 16 juin 2013

Embellissement

J'éprouve une certaine satisfaction à voir ma modeste propriété se transformer petit à petit. Après la salle de bain, le salon et la buanderie, voici le tour du jardin
Depuis un mois, je tonds, je coupe, je scie, je déterre, je désherbe, je déplace... Plus de trace du cognassier et du bambou si envahissants, du muret de pierre si bancal, du composteur si sale. Bientôt je me débarrasserai aussi du poteau complètement rouillé et du petit arbuste plein d'épines. 
A la place, une pelouse bien verte, une cabane au fond du jardin, et une petite terrasse en bois. Mais pour ça, il faut encore motobiner, creuser, couler du béton et poser 80 m2 de gazon... 

vendredi 14 juin 2013

39

A 39 ans, Harrison Ford a interprété Indiana Jones dans Les Aventuriers de l'arche perdue. A 39 ans, Stewart Granger a interprété Scaramouche et Le Prisonnier de Zenda. Je me suis toujours dit que 39 ans était l'âge idéal. Et voilà, c'est mon tour. Chic !

dimanche 5 mai 2013

Weekend en dents de scie

Hier je n'ai rien fait, entre le canapé du salon, le surf sur Internet, la sieste sur la véranda, et trois films dans la journée. 
Aujourd'hui j'ai vu le temps défiler paisiblement. Un petit déjeuner sur la véranda ensoleillée avec un bon livre dans les mains. Une heure plus tard j'ai décidé de poser du mortier sur le seuil endommagé de la buanderie. Puis j'ai passé du produit anti-insecticide sur la planche à laver de la même buanderie. Avant de m'attaquer à ce fichu cognassier du Japon pour en couper toutes les branches possibles. Et de ranger tout le bazar déployé pour les travaux de la semaine car demain, fini les vacances.
Mais il a beau être déjà 19h, la journée n'est pas terminée. Je dois encore nettoyer les ustensiles de peinture, imprimer les indemnités kilométriques des deux derniers concerts du GAM, et cuisiner un far breton (une envie, comme ça). Problème : je suis épuisée ! Vivement les prochaines vacances...

vendredi 3 mai 2013

Peinture

Ma buanderie, ancienne cave maçonnée, se transforme petit à petit. Une fois les toiles d'araignée évacuées et la poussière aspirée, une fois les fissures et trous rebouchés, une fois la planche à laver grattée, une fois les parties métalliques traitées à l'antirouille, une fois la sous-couche blanche posée, cette pièce est enfin prête à recevoir une couleur chaude et agréable, des étagères blanches et propres, et dans un avenir plus lointain... mais chut, c'est une surprise. Allez, la peinture couleur "curcuma" m'attend.

dimanche 28 avril 2013

Vacances occupées

Je suis en vacances, mais comme il fait relativement moche et froid et que c'est aussi le cas dans tout le reste du pays, j'ai décidé de ne pas sauter dans mon camping-car et de m'occuper de mon intérieur. Quelques attaches de rideaux et plantes vertes dans le salon, une pile impressionnante de paperasse à trier, plein de poils de chats à faire disparaître, des barres de rideaux à changer sur la véranda, et surtout une buanderie à repeindre complètement. De quoi faire pendant une semaine à la météo capricieuse !

jeudi 25 avril 2013

Journée entre parenthèses

Visite à Seranville, pommiers en fleurs sous un soleil éclatant, le petit cimetière semble une bulle en-dehors du monde.


Puis direction les Vosges pour une randonnée au Brézouard après un repas en ferme-auberge au col des Bagenelles. 


C'est le premier 25 avril depuis cinq ans que je passe avec le sourire des bons souvenirs.

mercredi 3 avril 2013

Envie de douceur

Caprices de la météo, le printemps se déguise en hiver... A quand les caresses du soleil sous une brise légère ? A quand l'éclosion de la nature ? A quand l'odeur des herbes de Provence dans mon jardin ? A quand la douceur printanière d'une nuit étoilée ?


dimanche 24 mars 2013

Weekend projeteur

Fin d'un weekend tranquille, passé à faire des projets de travaux et de vacances. Deux heures pour trouver un atlas routier d'Ukraine digne de ce nom sur Internet. Un saut au Hall du Livre pour dégoter une méthode de langue permettant de rafraîchir mon russe. Exploration d'Internet à la recherche de la cabane de jardin la plus pratique et du sauna le plus confortable. Le vent du nord qui souffle aujourd'hui est particulièrement frigorifiant, mais mon été est déjà prêt dans ma tête !   

vendredi 22 mars 2013

Protégée

J'entends aujourd'hui que les actes antisémites et antimusulmans sont en forte augmentation en France. J'entends aujourd'hui que la majorité des français estiment l'islam incompatible avec la société française. J'entends aujourd'hui...
Et je pense. 
Je pense aux quelques pages que j'ai lues hier décrivant le massacre des populations juives perpétré par les Einsatzgruppen en 1941 en Ukraine : des centaines de milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, abattus au bord de fosses communes, uniquement parce qu'ils étaient Juifs. 
Je pense à ma grande amie Hala, qui a été élevée dans la religion musulmane avec intelligence, et que je n'imagine pas un instant adopter un comportement contraire aux valeurs de notre société.
Et surtout, j'essaie d'imaginer ce que c'est que d'être antisémite ou antimusulman. J'essaie, mais je n'y arrive pas. Comme si mon éducation dominée par la curiosité intellectuelle et la découverte des autres mondes m'avait protégée de ce fléau qu'est la haine ignorante

mercredi 20 mars 2013

V'la l'printemps (gnan gnan)

Y fait moche, y fait froid, y pleut des giboulées, mais voilà le printemps. Anne Sylvestre ajoutait "gnan gnan !", mais moi j'ajoute "c'est ma fête !". Pas de Sainte Chloé sur le calendrier, alors pour ne pas faire de jaloux, à ma naissance on m'a offert une fête païenne. Personne ne le sait en dehors de ma famille, mais ce n'est sûrement pas un hasard si les jacinthes dans ma chambre viennent juste de s'ouvrir...


samedi 9 mars 2013

Ski en Queyras

Des ampoules plein les pieds et des courbatures plein le corps, je reviens d'une semaine de ski de randonnée en Queyras. Le principe : mettre des peaux sous ses skis pour marcher jusqu'en haut d'une montagne, puis ôter les peaux et redescendre "à l'alpine". Toute la difficulté réside dans le dosage de l'effort, qui est nécessaire pour arriver en haut, mais il faut garder suffisamment d'énergie pour redescendre dans la poudreuse. En tout état de cause, j'ai terminé chaque journée sur les rotules ! Et si les montées ne m'ont pas posé de problème technique, je dois bien avouer que je me suis souvent retrouvée les skis en l'air dans les descentes...

mardi 5 mars 2013

Le retour

Castor est revenu un mois jour pour jour après s'être égaré. Juste comme ça. Il a beaucoup mangé, beaucoup ronronné, et beaucoup dormi. Ce qu'il a vécu pendant un mois restera caché dans son petit cerveau.

dimanche 24 février 2013

Ménage

Les quelques travaux de ma salle de bains ont généré de la poussière, qui est tenace malgré l'aspirateur. Ajoutez les poils de chat du quotidien, une pile de papiers à traiter, et l'encombrement des objets devenant inutiles au fur et à mesure des aménagements de mon intérieur. Deux jours n'ont pas été de trop pour nettoyer tout ça ! 

mercredi 13 février 2013

Clovis contrebassiste

Pour me changer les idées, hier soir je suis allée au théâtre. Clovis Cornillac jouait La Contrebasse à la salle Poirel. Texte drôle et grave à la fois, interprétation brillante, ce fut un régal.  


Mais au-delà de la qualité de la pièce, j'ai passé un moment chaleureux parce que j'étais chez moi
Chez moi dans cette salle Poirel qui m'a vue faire mes premiers pas entre deux déballages de jouets dans les escaliers menant au Grand Salon. 
Chez moi entre ma mère et mon amie assise par le plus grand des hasards juste à côté de moi. 
Chez moi dans ce texte qui décrivait avec tant de justesse tous les petits travers du monde de la musique classique, et ce dans l'endroit même où je la pratique régulièrement. 
Chez moi avec cet acteur qui m'était devenu familier bien avant qu'il devienne célèbre. 
Et ce mélange de mondes familiers qui s'entrecroisent a généré en moi un sentiment de bien-être totalement inattendu et tout à fait surprenant.

mardi 12 février 2013

Culpabilité

Je commence à être rongée par la culpabilité de ne pas arpenter chaque mètre carré de mon quartier. De ne pas fouiller chaque coin du cimetière voisin. De ne pas pénétrer dans chaque cave du pâté de maison. De ne pas appeler les forces armées pour leur emprunter un radar thermique. De ne pas appeler la NASA pour détourner un satellite... Irrationnel, bien sûr. 
Et alors que le temps passe, la réalité se fait petit à petit un chemin jusqu'à mes émotions. Cette nuit j'ai rêvé qu'il revenait. Et les larmes finissent par arriver.

dimanche 10 février 2013

Eteinte

Deux jours de répétitions au milieu de dizaines de personnes, et un constat unanime : "Ca ne va pas, Chloé ? Tu a l'air éteinte..." Deux jours d'une sorte de mélancolie, comme un poids que je traîne sur mon visage, mes lèvres n'arrivant à sourire que quand je suis furtivement happée par une anecdote autour de moi. Pas de larmes, mais pas d'énergie non plus. J'exécute la partition avec application mais sans enthousiasme tandis mon esprit vagabonde à la recherche de mon chat. Qui n'est toujours pas là à mon retour.

samedi 9 février 2013

Histoires de chats

J'ai toujours été dévastée lorsqu'il arrivait quelque chose à mes chats. La disparition de Cyrus m'a valu des années de cauchemars à l'adolescence. A la mort brutale de Ramsès j'ai passé une nuit blanche épouvantable et un lendemain tout aussi hors du temps. Les larmes n'en finissaient pas à l'idée qu'Ulysse, malade, ne guérirait pas. Trois jours de fuite de Nanock m'ont ôté le sommeil. Et quand Shihab a disparu, j'ai perdu le goût de tout jusqu'à ce que, miracle, on me le ramène.
Alors Castor disparu depuis quatre jours, je ne comprends pas pourquoi n'est pas apparu ce poids qui s'était systématiquement installé pour les autres. J'ai pleuré, mais si peu. J'ai mal dormi, mais une seule nuit. Depuis, je contemple mon intérieur sans réel manque. Indifférence ? Pourtant je ressens une petite brisure dans mon coeur chaque fois que je constate qu'il n'est pas rentré en mon absence. Et il suffit qu'on me demande si je l'ai retrouvé pour sentir les larmes affleurer à mes paupières...

mercredi 6 février 2013

Temps long

Hier soir quand je suis rentrée du travail, il était bien tard. J'étais fatiguée et dans une forme toute relative. J'ai mangé au radar et suis allée m'écrouler dans mon lit. C'est seulement à ce moment que j'ai remarqué qu'il me manquait un chat... Castor n'était pas là. Or Castor dort toujours sur mon lit. La nuit fut donc mauvaise, entrecoupée de réveils anxieux et toujours déçus. 
Au petit matin, j'ai entrepris de faire le tour des jardins environnants, mais sans résultat. A midi je suis revenue passer ma pause déjeuner à sonner à toutes les portes de la rue pour accéder aux caves et autres jardins inaccessibles, toujours sans résultat. 
Ce soir Castor n'est toujours pas là. Il neige à nouveau. Il doit être coincé quelque part. Ou perdu. Et le temps est long quand on ne peut rien faire.

mardi 5 février 2013

Auboué

Aujourd'hui je suis allée à Auboué, à environ une heure de Nancy. Cette fois, pas de tourisme et pas de vitraux, juste un lycée professionnel en mal d'élèves. Ce qui n'était pas prévu, c'est que pendant notre petite réunion avec l'équipe pédagogique, la neige s'est invitée. Nous sommes donc ressortis du lycée pour découvrir tout étonnés qu'il neigeait abondamment et que le monde était devenu blanc. Nous avons repris la route avec beaucoup de prudence, la voiture de fonction n'étant pas équipée de pneus neige. Nous avons retrouvé un temps sec à 20 kilomètres de Nancy, arrivée en début de soirée avec une heure de retard...

jeudi 31 janvier 2013

Tourisme en Pays-Haut

Au détour d'un déplacement professionnel, notre petite équipe a visité la Maison de la Formation située à Longlaville. Ce bâtiment est en fait l'ancien siège des aciéries de Longwy, fermées au cours des années 1980 après cent ans de bons et loyaux services, et abrite de magnifiques vitraux de Louis Majorelle représentant lesdites aciéries. Temps gris et pluvieux, bâtiments tristes au milieu de friches hantées par  les hauts fourneaux désormais démantelés, je m'attendais à tout sauf au festival de couleurs que présentent ces 27 vitraux de style Art Déco dans leur escalier monumental. 


 

samedi 26 janvier 2013

Mon ancien métier

Par nostalgie sans doute, j'ai récemment relu ce petit texte écrit par une gestionnaire d'établissement scolaire, qui présentait de façon ironique mon ancien métier. Que du vécu, signé Agathe Deblouze.

Extrait du B.O. n°2012 du 06/10/2005 publié lors du Premier Congrès du Nanardisme :

ÉTABLISSEMENTS PUBLICS LOCAUX D’ENSEIGNEMENT
Mise en œuvre des dispositions du décret n° 85-924 du 30 août 1985 modifié relatif aux établissements publics locaux d’enseignement -
...
III - Équipe de direction
...
Au sein de l’équipe de direction, le gestionnaire, qui est l'esclave du chef d’établissement dans la gestion matérielle, financière et administrative, participe aux longues réunions improductives censées conduire au pilotage de l’établissement dans ses domaines de compétences spécifiques (portes qui grincent, couverts sales, crottes de mouches sur le tabouret de l'aide de labo, gestion du stock de Stabilos verts fluo...).

Sous l’autorité du chef d’établissement, il prend en charge les relations incessantes avec les personnels techniciens, ouvriers et de service, dépatouille leur fiche de paie incompréhensible, arrange leurs horaires en fonction du taux d'hydrométrie ambiant et du weekend à venir, trouve un couillon pour faire la plonge à la place de machin le jeudi de 19h à 20h au dernier moment et alors qu'il y en a déjà trois en congé maladie, écoute patiemment les récriminations de Simone Dugenou qui s'est encore pris le bec avec Germaine Dubonnet (parce que cette dernière n'a pas rincé sa serpillère après avoir l'avoir utilisée pour nettoyer les chiottes en urgence et que quand même, elle aurait pu aller chercher son chariot à elle, même s'il est au fond du couloir).

Il est le correspondant technique de la collectivité territoriale de rattachement de l’établissement parce qu'il faut bien un responsable quelque part et que c'est plus pratique si ce n'est pas le chef d'établissement qui se prend tout dans la tronche. Il réceptionne des travaux bâclés et qui lui foutent les boules, mais le technicien de la Col Ter lui explique que "mais si c'est pas mal et puis vous voyez comme ça, vous aurez moins chaud". Il est le vassal du Département (ou de la Région) et son statut ressemble plus souvent à celui du serf, tant il est corvéable à merci.

Il participe aux réunions hebdomadaires de l'équipe de direction "élargie" et échange un regard de connivence avec la CPE quand le chef d'établissement commence par ces mots "on va faire court", car chacun sait qu'il en est incapable.
Il a suivi une formation CAFA "Mon téléphone, nouvel instrument de gestion du temps", grâce à laquelle il sait faire sonner lui-même son portable, ce qui lui permet de prétexter une urgence pour s'éclipser, sous le regard envieux et pas dupe de la CPE.

Enfin, le dindon de la farce, non pardon, le gestionnaire, bénéficie d'un régime indemnitaire dérisoire, mais comme il est con (et il faut l'être pour faire un boulot pareil), il ferme sa gueule et continue à faire des heures sup' pour lesquelles personne ne le remerciera jamais.

Ah si, l'an dernier Davigel lui a offert une planche de saumon fumé pour les fêtes de fin d'année, mais comme il est incorruptible, il l'a donné aux agents pour leur repas de Noël.

vendredi 25 janvier 2013

J'ai viré un prof

Un jour de septembre, on m'a remis le rapport qu'un chef d'établissement avait écrit au mois de juin sur quelques problèmes qu'il avait eus avec un de ses enseignants. Cette semaine cet enseignant a été exclu pour un an. Et la responsable, c'est moi.
Les sanctions disciplinaires sont mon lot quotidien. La plupart du temps, je me contente de mettre en marche une procédure à l'aide d'éléments apportés par d'autres, je ne me sens donc pas vraiment responsable des conséquences.
Mais cette fois-ci, je dois me sentir responsable. Car dans le cas de cet enseignant, j'ai fait beaucoup plus qu'appliquer une procédure. J'ai remis en question son comportement, j'ai cherché et trouvé les éléments qui ont conduit à sa sanction. C'est mon hypothèse qui a été validée par le corps d'inspection pédagogique pour punir la faute de service. C'est moi qui ai mis dans les mains de la rectrice les preuves pour confondre ses fraudes. C'est moi qui ai rédigé le rapport dont le procureur de la République a demandé communication pour étayer ses propres poursuites pénales
Cet enseignant, je l'ai croisé deux fois. Je me demande s'il a réalisé que c'est à cette petite attachée d'administration, qui n'a pas ouvert la bouche lors du conseil de discipline, qu'il doit cette lourde sanction.
Et je m'étonne d'avoir aujourd'hui un tel pouvoir entre les mains...

mercredi 23 janvier 2013

L'adjoint du sous-directeur

Cette semaine j'ai reçu un document du ministère de l'Education nationale qui était signé par un "adjoint au sous-directeur".
Lorsque je fais un courrier officiel, je dois écrire quatre titres avant de pouvoir apposer ma propre signature : pour la rectrice, pour le secrétaire général, pour la directrice des ressources humaines, pour le chef de division...
Et je me suis fait la réflexion qu'au-delà d'un certain nombre finalement assez faible, les subdivisions hiérarchiques deviennent un peu... ridicules.

dimanche 20 janvier 2013

Soixante trois

Est-ce qu'on doit vraiment arrêter de compter après la mort ? Puisqu'il continue de vivre en moi...


jeudi 17 janvier 2013

Doubles cordes

En ce moment, je travaille Une nuit sur le mont Chauve de Modeste Moussorgski.
Moussorgski est le premier compositeur de ma vie : à l'école primaire la maîtresse nous avait fait écouter des extraits des Tableaux d'une exposition, c'était la première fois que j'apprenais à reconnaître un morceau de musique classique. 
Une nuit sur le mont Chauve est difficile pour moi, surtout que le Chef a décidé d'aller vite alors je n'arrive pas toujours à suivre. Certains passages sont en doubles cordes. Les doubles cordes, c'est quand on joue sur deux cordes en même temps. C'est déjà difficile sur une seule corde, alors sur deux cordes... Mais Moussorgski a été gentil, il a écrit des doubles cordes avec une corde à vide : les doigts ne jouent des notes que sur une des deux cordes frottées par l'archet, c'est donc plus facile. Et comme ces passages sont très rythmés et très chantants, j'ai l'impression d'être un orchestre à moi toute seule. Merci Modeste !


mardi 15 janvier 2013

Neige nocturne

Nancy sous la neige ce mardi matin, je vais travailler à pied, officiellement pour éviter un accident, officieusement pour gambader dans la poudreuse ! Je rentre à la nuit tombée, mais mon jardin n'est pas plongé dans le noir comme d'habitude. La neige réverbère les lumières de la ville, et je n'ai nul besoin de flash pour prendre en photo ces premières neiges.

dimanche 6 janvier 2013

Salle de bain

Ma salle de bains de 3,5 m2 n'était pas très agréable. Un carrelage à petits carreaux vieillot partiellement compensé par du béton, une cabine de douche en plastique d'un certain âge, un plafonnier un peu blafard, et un manque de place pour y faire le rangement minimum d'une salle de bain normale. Alors j'ai tout fait changer. Toilettes déplacés, cabine disparue, carrelage refait, douche reconstruite, luminaires changés, meubles adaptés et voilà ma nouvelle salle de bains. Tada

mercredi 2 janvier 2013

Ski dans les Alpes

Où la preuve par les faits qu'il est plus facile de monter que de descendre...


Je me suis étalée avec bonheur dans la neige poudreuse en tentant maladroitement de redescendre des sommets atteints grâce à mes skis de randonnée. Heureusement mon cousin m'a donné quelques conseils profitables !




mardi 1 janvier 2013

Nouvel An

J'ai passé le 1er janvier en mode cocooning, à regarder l'inénarrable concert du Nouvel An et à consommer les restes raffinés du réveillon de la veille. Ciel gris dehors, neige sur les pentes alpines qui font face au salon de mon cousin Nicolas, un délicieux jour de repos entre deux randonnées à ski. 
Bonne année !