lundi 30 mars 2009

Nuit des Requiem

Samedi soir je me suis rendue salle Poirel, j'ai revêtu ma robe de concert, j'ai saisi mon violon, et je me suis fondue dans l'orchestre et le choeur Gradus Ad Musicam pour d'inoubliables instants.
J'ai senti mon coeur battre pendant le Requiem de Herbert Howells. J'ai été charmée par le Requiem de Robert Schumann. J'ai esquissé du vibrato et versé quelques larmes lors du Requiem de Léo Ferré. J'ai eu la sensation de virevolter dans le Requiem de Michael Haydn. J'ai été transportée par le Requiem de Gabriel Fauré. Et comme une apothéose, j'ai vibré pendant le Requiem de W. A. Mozart.
Un grand merci à cet ensemble musical qui m'a accueillie et qui m'apporte tant de bonheur.
-

(la petite tête tout à droite sous le choeur, c'est moi !)

vendredi 27 mars 2009

Veillée

Des mois passés à préparer demain soir. Des heures à "faire jouer mes doigts sur un morceau de bois", comme dirait Cabrel. A tenter de contenter mes oreilles, d'atteindre les désirs du Chef, de franchir ce cap où la difficulté se transforme en intense plaisir. Demain soir, "nuit des requiem", j'espère à nouveau faire vibrer mon corps.

jeudi 26 mars 2009

Razzia sur le chocolat

J'ai commis l'erreur d'aller au supermarché, et bien sûr j'ai été happée par les interminables rayonnages d'oeufs en chocolat placés juste à l'entrée. Frustrée par une éducation raisonnable, j'ai donc décidé d'anticiper Pâques et d'acheter non pas un mais deux paquets, que j'ai allègrement boulottés devant mon téléviseur. Sans aucun remord. C'est quand même bien d'être adulte...
-

mercredi 25 mars 2009

Rencontres

A l'âge de dix-sept ans, je suis tombée amoureuse. Je lui ai parlé, de choses et d'autres, mais je n'ai jamais osé lui dire. Puis il est parti loin et je ne l'ai jamais revu. Il s'est marié avec une violoniste d'environ mon âge. J'aurais dû lui dire.
A vingt-quatre ans, je suis retombée amoureuse. Je me suis bercée de son prénom mais je n'ai jamais osé ne serait-ce que lui parler. L'idée me paniquait. Lui aussi est (re)parti très loin et je ne l'ai jamais revu.
Le prochain, je jure de lui parler, de choses et d'autres, et de lui dire. Parce que mieux vaut avoir des remords que des regrets.

dimanche 22 mars 2009

Spécialiste polyvalente

Ce week-end j'ai fait de l'escalade, scié du métal, percé du bois, lu un roman suédois, fait de la comptabilité, regardé un documentaire sur les lapons et joué du violon.
Cette diversité parfois surprenante, je la retrouve dans mon travail. Je suis la spécialiste polyvalente de l'établissement, qui est censée tout savoir sur les règles comptables, les normes d'hygiène alimentaire, le droit du travail, les systèmes de détection incendie, l'entretien des plantations, les règles des sorties scolaires, les photocopieurs, les différents types d'ampoules électriques, le recyclage des déchets, l'entretien des surfaces... sans compter ce qui ne m'incombe pas directement mais que le hasard place sur ma route (aide aux devoirs, surveillance, interprète...). Cela peut donner le vertige, mais bien que cela demande un apprentissage permanent, c'est ce qui rend ce métier si formidable.

jeudi 19 mars 2009

Pas de bol !

J’ai eu l’impression en grandissant que l’éducation consistait non pas à apprendre mais à désapprendre tous les supposés de mon enfance.

Quand j’étais petite, je croyais que tous les villages du monde possédaient un monument aux morts des guerres de 1914-1918 et 1939-1945. Ne m’avait-on pas expliqué que c’étaient des guerres mondiales ? Et puis j’ai voyagé, toujours petite, mais je n’ai pas retrouvé sur les places traversées le monument en pierre gravé de noms « morts pour… ». J’en ai déduit que c’était une spécificité française.

Cette déduction a également jeté un trouble sur l’autre « universel » présumé de mon esprit enfantin : le bol à oreilles breton. Enquête menée, j’ai donc découvert que non, tous les enfants du monde ne possédaient pas un bol à oreilles breton porteur de leur prénom. Pourtant mon père avait le sien. Ma tante avait le sien. Mes cousins avaient le leur. Mon frère, ma sœur, et moi-même, bien sûr. Je ne m’étais pourtant jamais rendue compte que ma propre mère, d’origine lorraine, ne se servait jamais d’un bol à oreilles, et pour cause : elle n’en avait pas !

mardi 17 mars 2009

Enfin le soleil

Bien que je m'en défende, je dois avouer que le temps joue sur mon moral. Non que je déprime lorsque le ciel est gris, mais trois jours de soleil m'ont rendue plus légère. Et c'est ce qui me manquait pour m'attaquer au ménage de mon salon, de mon entrée, de ma cuisine, de mes escaliers, de mon couloir, de mes toilettes, de ma salle d'eau, de ma salle de bain... et la nuit m'a surprise alors que j'allais attaquer les chambres. C'est partie remise au week-end prochain, pour peu que le soleil tienne jusque là !

samedi 14 mars 2009

Clémentine

Elle est petite, bleue, mignonne, et vive. Toute ressemblance...

samedi 7 mars 2009

Quand je joue

Il y a environ quatre ans, je me suis laissée entraîner à chanter dans un chœur. Au programme : Dogora d’Etienne Perruchon, et la Passion Selon Saint Jean de Jean-Sébastien Bach. Je n’avais pas fait de chant choral depuis dix sept ans, et j’avais oublié, ou peut-être n’avais-je pas ressenti à l’adolescence, combien la musique peut être porteuse d’émotions physiques lorsqu’on est plongé en son cœur, lorsqu’on partage et croise les harmonies avec d’autres musiciens. Chanter dans sa voiture ou jouer dans son salon ne procure pas le dixième de sensations d’un accord symphonique lorsque vous entendez votre note apporter comme par magie une dimension supplémentaire à la résonance qui envahit l’espace. Ce sont à la fois chaleur et frissons qui m’envahissent alors, et c’est tout mon corps qui vibre

mardi 3 mars 2009

Ingratitude

Comment doit-on réagir quand on se donne du mal pour faire plaisir et que ce ne sont que des reproches qui viennent en retour ? Je suis particulièrement désarmée face à ces déconvenues. Trop "estomaquée" pour réagir et argumenter sur l'injustice.
Et surtout comment réagir après ? "Puisque c'est comme ça..." J'avoue ne pas savoir non plus envoyer balader les ingrats. Pourtant je suis fière et têtue. Mais je suis simplement incapable de bâcler mon travail. Cela fait-il de moi une bonne poire ?