samedi 26 juin 2010

L'accent ne fait pas le moine

Ce qui m'épatait quand j'étais petite, c'était que les chanteurs d'opéra étaient capables de chanter dans n'importe quelle langue. Ma mère m'avait expliqué qu'il y avait une différence entre parler une langue et réciter des sonorités apprises par coeur, mais quand même, ils étaient forts !
J'ai grandi et commencé l'étude d'une, puis de deux langues étrangères. Il s'est avéré que mon oreille musicale, déjà décelée à l'école primaire pour l'étude du violon, était également très utile pour reproduire les accents des langues étudiées. Mais ce qui pourrait sembler être un avantage s'est en fait transformé en problème. Car pour les personnes qui m'entendaient parler quelques phrases d'anglais ou de russe, j'étais devenue comme ces chanteurs d'opéra : puisque mon accent était bon, le reste devait être du même niveau. Et au lieu de faire l'effort d'adapter débit et vocabulaire à mon niveau scolaire, ils se libéraient alors dans un flot totalement incompréhensible pour moi... "Euh.. can you repeat, please?"

dimanche 20 juin 2010

Tête pleine

Ma tête est officiellement saturée. Preuve en est qu'elle commence à rejeter des informations avant que celles-ci soient périmées. Jeudi soir, à l'issue de la répétition de choeur, j'ai généreusement souhaité bonne nuit à tout le monde et ajouté "à lundi !". Interloquée, l'assistante du directeur musical m'a demandée : "tu ne viens pas demain ?!" Blanc dans ma tête. "Qu'est-ce qu'il y a, demain ?" "Un concert !" ...Ah oui. Ma mémoire s'est alors souvenue que je devais jouer un concerto de Chopin et les Nuits d'été de Berlioz le lendemain à Lunéville. Bravo...

lundi 14 juin 2010

36 chandelles

Aujourd'hui personne n'a le droit de m'embêter !
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dimanche 13 juin 2010

Fille

Aujourd'hui j'ai joué les filles. Qu'importe le petit vent frais, j'ai décidé que j'irais vider l'herbe de tonte en robe d'été à bretelles. Alors j'ai enfilé ma nouvelle robe à fleurs, mis de jolis bijoux, glissé mes pieds dans de petites tongues, et j'ai chargé mon véhicule. Sûr que j'étais la plus élégante de toute la déchetterie !

vendredi 11 juin 2010

Effet papillon

Lorsque j'ai entendu la nouvelle du tremblement de terre en Haïti le 12 janvier dernier, j'étais loin de me douter qu'il influerait sur mon quotidien. Mais c'est bien cet événement qui a apporté deux chats supplémentaires dans mon foyer. Et de remonter le cours des choses :
Je n'aurais pas rapporté ces deux chats s'ils n'avaient été temporairement dans l'appartement de mon amie Hala que je visitais à Montréal.
Ils n'auraient pas été dans cet appartement si leur maman d'origine avait trouvé une famille d'adoption.
Leur maman d'origine aurait trouvé une famille d'adoption si elle en avait eu le temps.
Elle en aurait eu le temps si elle n'avait pas accueilli prématurément l'enfant qu'elle venait d'adopter.
Elle n'aurait pas accueilli prématurément l'enfant haïtienne qu'elle venait d'adopter si n'était pas survenu ce terrible tremblement de terre.
Et voilà comment un séisme dans les Caraïbes a provoqué l'emménagement de deux chats canadiens dans une maison française...

mercredi 9 juin 2010

Secours

Ca y est, je suis officiellement apte à pratiquer les premiers secours. A comprimer une plaie saignante, à faire un massage cardiaque, à pratiquer la technique de Heimlich, à mettre quelqu'un en "PLS", à jouer avec un défibrillateur...
Mais bien sûr, c'est une chose de réaliser tout cela en simulation, c'en est une autre de garder toute sa tête devant une personne réellement en danger. Et le petit Jordan en plastique ne se plaindra pas que je lui ai cassé les côtes en appuyant sur son thorax...

mardi 1 juin 2010

Charabia technocratique

A la une de Libération, comment supprimer des postes dans l'Education Nationale. Ma curiosité éveillée, je consulte le fameux document explicatif confidentiel du Ministère. Deux remarques personnelles :
- il faudrait vraiment arrêter d'employer ce langage technocratique obscur qui fait se demander si l'auteur ne vient pas d'une planète lointaine
- je découvre que je fais partie d'un "gisement d'efficience", et je trouve ça insultant. Dans les années soixante, Patrick Mc Goohan s'époumonnait sur une plage galloise qu'il n'était pas un numéro, j'affirme aujourd'hui haut et fort que je ne suis pas une matière première ! Et je me félicite que nous ne traîtions pas les élèves et leurs parents de la sorte...