dimanche 24 février 2013

Ménage

Les quelques travaux de ma salle de bains ont généré de la poussière, qui est tenace malgré l'aspirateur. Ajoutez les poils de chat du quotidien, une pile de papiers à traiter, et l'encombrement des objets devenant inutiles au fur et à mesure des aménagements de mon intérieur. Deux jours n'ont pas été de trop pour nettoyer tout ça ! 

mercredi 13 février 2013

Clovis contrebassiste

Pour me changer les idées, hier soir je suis allée au théâtre. Clovis Cornillac jouait La Contrebasse à la salle Poirel. Texte drôle et grave à la fois, interprétation brillante, ce fut un régal.  


Mais au-delà de la qualité de la pièce, j'ai passé un moment chaleureux parce que j'étais chez moi
Chez moi dans cette salle Poirel qui m'a vue faire mes premiers pas entre deux déballages de jouets dans les escaliers menant au Grand Salon. 
Chez moi entre ma mère et mon amie assise par le plus grand des hasards juste à côté de moi. 
Chez moi dans ce texte qui décrivait avec tant de justesse tous les petits travers du monde de la musique classique, et ce dans l'endroit même où je la pratique régulièrement. 
Chez moi avec cet acteur qui m'était devenu familier bien avant qu'il devienne célèbre. 
Et ce mélange de mondes familiers qui s'entrecroisent a généré en moi un sentiment de bien-être totalement inattendu et tout à fait surprenant.

mardi 12 février 2013

Culpabilité

Je commence à être rongée par la culpabilité de ne pas arpenter chaque mètre carré de mon quartier. De ne pas fouiller chaque coin du cimetière voisin. De ne pas pénétrer dans chaque cave du pâté de maison. De ne pas appeler les forces armées pour leur emprunter un radar thermique. De ne pas appeler la NASA pour détourner un satellite... Irrationnel, bien sûr. 
Et alors que le temps passe, la réalité se fait petit à petit un chemin jusqu'à mes émotions. Cette nuit j'ai rêvé qu'il revenait. Et les larmes finissent par arriver.

dimanche 10 février 2013

Eteinte

Deux jours de répétitions au milieu de dizaines de personnes, et un constat unanime : "Ca ne va pas, Chloé ? Tu a l'air éteinte..." Deux jours d'une sorte de mélancolie, comme un poids que je traîne sur mon visage, mes lèvres n'arrivant à sourire que quand je suis furtivement happée par une anecdote autour de moi. Pas de larmes, mais pas d'énergie non plus. J'exécute la partition avec application mais sans enthousiasme tandis mon esprit vagabonde à la recherche de mon chat. Qui n'est toujours pas là à mon retour.

samedi 9 février 2013

Histoires de chats

J'ai toujours été dévastée lorsqu'il arrivait quelque chose à mes chats. La disparition de Cyrus m'a valu des années de cauchemars à l'adolescence. A la mort brutale de Ramsès j'ai passé une nuit blanche épouvantable et un lendemain tout aussi hors du temps. Les larmes n'en finissaient pas à l'idée qu'Ulysse, malade, ne guérirait pas. Trois jours de fuite de Nanock m'ont ôté le sommeil. Et quand Shihab a disparu, j'ai perdu le goût de tout jusqu'à ce que, miracle, on me le ramène.
Alors Castor disparu depuis quatre jours, je ne comprends pas pourquoi n'est pas apparu ce poids qui s'était systématiquement installé pour les autres. J'ai pleuré, mais si peu. J'ai mal dormi, mais une seule nuit. Depuis, je contemple mon intérieur sans réel manque. Indifférence ? Pourtant je ressens une petite brisure dans mon coeur chaque fois que je constate qu'il n'est pas rentré en mon absence. Et il suffit qu'on me demande si je l'ai retrouvé pour sentir les larmes affleurer à mes paupières...

mercredi 6 février 2013

Temps long

Hier soir quand je suis rentrée du travail, il était bien tard. J'étais fatiguée et dans une forme toute relative. J'ai mangé au radar et suis allée m'écrouler dans mon lit. C'est seulement à ce moment que j'ai remarqué qu'il me manquait un chat... Castor n'était pas là. Or Castor dort toujours sur mon lit. La nuit fut donc mauvaise, entrecoupée de réveils anxieux et toujours déçus. 
Au petit matin, j'ai entrepris de faire le tour des jardins environnants, mais sans résultat. A midi je suis revenue passer ma pause déjeuner à sonner à toutes les portes de la rue pour accéder aux caves et autres jardins inaccessibles, toujours sans résultat. 
Ce soir Castor n'est toujours pas là. Il neige à nouveau. Il doit être coincé quelque part. Ou perdu. Et le temps est long quand on ne peut rien faire.

mardi 5 février 2013

Auboué

Aujourd'hui je suis allée à Auboué, à environ une heure de Nancy. Cette fois, pas de tourisme et pas de vitraux, juste un lycée professionnel en mal d'élèves. Ce qui n'était pas prévu, c'est que pendant notre petite réunion avec l'équipe pédagogique, la neige s'est invitée. Nous sommes donc ressortis du lycée pour découvrir tout étonnés qu'il neigeait abondamment et que le monde était devenu blanc. Nous avons repris la route avec beaucoup de prudence, la voiture de fonction n'étant pas équipée de pneus neige. Nous avons retrouvé un temps sec à 20 kilomètres de Nancy, arrivée en début de soirée avec une heure de retard...