dimanche 29 novembre 2009

Pause

Enfin je me pose. Et me pause.
Après une semaine où j'ai dû passer en tout et pour tout deux heures chez moi en dehors de nuits trop courtes, je repose le corps et l'esprit. Et je réalise la nécessité des pauses, même succintes, pour tenir la distance.
Expérience pour le mois de décembre : inscrire les pauses à l'emploi du temps...

mardi 24 novembre 2009

Course

C'est la course de novembre. Le mois du budget du collège, du premier concert du GAM, des réveils nocturnes.
Alors je cours. Après les chiffres, après les notes, après le sommeil. Oserai-je dire "vivement les vacances ! " ?

mardi 10 novembre 2009

Attente en musique

Dimanche matin, j'ai prévu de partir avec ma mère pour la journée. Nous avons fixé l'heure de départ à 9h30, je me suis donc activée dès 8h30 pour être prête à l'heure. Et puis j'ai donc attendu que ma mère arrive.
9h40, personne. Bon, elle est un peu en retard, je vais m'occuper en attendant. Je m'installe devant le piano, et j'entame un petit échauffement vocal. "Miniminimum. Miniminimum. Miniminimum...". 9h50, toujours personne. "Milano torino napoli milano torino napoli milano torino napoli milaaaa...". 10h00, toujours rien. J'attaque un délicieux petit madrigal anglais de la fin du XVIe siècle. Le doute s'immisce en moi alors que je commence le second couplet : et si c'était elle qui m'attendait...?
Et comme c'était effectivement le cas, j'aurais pu dérouler toute la St Matthieu (trois heures au bas mot) qu'elle ne serait pas arrivée plus vite ! Départ efffectif : 10h15...

vendredi 6 novembre 2009

Bureau

J'aime mon bureau. J'aime sa luminosité, sa chaleur visuelle, son aménagement.
J'aime tourner la tête et apercevoir par la fenêtre une rangée de peupliers réagir au vent.
J'aime lever les yeux et voir le passage des élèves et des enseignants dans le couloir.
J'aime être aveuglée par le soleil l'après-midi et baisser le volet, créant une pénombre confortable.
J'aime mon bureau. Et je suis consciente que c'est une chance.

mardi 3 novembre 2009

Loi des séries

Malgré mon scepticisme au regard de ce qui a pourtant été scientifiquement démontré et que l'on appelle la loi des séries, j'ai bien dû me rendre à l'évidence la semaine dernière : hasard ou pas, au fur et à mesure des pannes qui affectaient l'univers réduit de mon petit camping car, je finissais par me demander quelle serait la prochaine...
Le chauffage a été le premier à lâcher, dans le brouillard glacial et transperçant de Basse-Saxe, me condamnant aux couvertures et à la toilette de chat, grelottante près de la bouilloire.
Puis je n'ai plus eu le loisir non plus de me réchauffer grâce à la bouilloire, la plaque de cuisson refusant également de fonctionner normalement et me privant donc définitivement de tout aliment chaud sous peine d'enflammer tout l'habitacle.
Heureusement pour moi, j'étais alors sur le chemin du retour, je me croyais donc sauvée. Mais tandis que je suivais aveuglément les consignes de mon GPS pour traverser l'Allemagne, celui-ci s'est soudain arrêté à 76 km de Dortmund. Ah. Dortmund, où est-ce ? J'ai empoigné mon atlas routier, et allumant mon plafonnier pour y voir clair tout en tentant de me maintenir à 130 km/h, j'ai découvert avec horreur qu'au lieu du tranquille et familier chemin de Francfort, ledit GPS avait décidé de me faire passer par Cologne. Or le réseau autoroutier autour de Cologne ressemble à un labyrinthe cauchemardesque... Et ce qui devait arriver arriva, je me suis perdue entre Bonn et Coblance : devais-je prendre la A565 pour atteindre la A61, alors que mon atlas indiquait que la A59 aurait dû m'y mener directement, A59 que j'avais miraculeusement dénichée entre la A1 et la A3... mais alors pourquoi me retrouvais-je soudainement sur la B9 ?! Et ne me demandez pas comment la si convoitée A61 s'est présentée sur mon chemin quelques 30 kilomètres plus loin...

lundi 2 novembre 2009

KZ - devoir de mémoire

J'ai passé une semaine à sillonner les routes d'Europe, bien plus rapidement que ne l'ont fait les wagons plombés qui transportaient les victimes des camps de concentration que je suis allée voir.
A Dachau, j'ai trouvé un camp complètement fondu dans la ville, les baraquements des SS désormais habités par des familles allemandes et les groupes scolaires un tantinet trop désinvoltes à mon goût. A Mauthausen, des visiteurs étaient particulièrement bruyants devant le four crématoire. A Auschwitz Birkenau, des enfants jouaient sur la rampe qui a amené plus de 400 000 Juifs hongrois à la mort. A Theresienstadt, le ghetto a été rendu à l'habitation des populations locales. Je me suis raisonnée, "il faut bien continuer à vivre, le soleil est toujours là, lui".
Mais où commence alors l'indécence ? Une mère installant ses deux garçons sur un châlit de détenu pour une photo souvenir à Dachau ? Un groupe d'adolescentes hilares devant la Porte de la mort d'Auschwitz Birkenau ? Un touriste me demandant en mauvais anglais si je souhaite qu'il me prenne en photo sur le seuil de la chambre à gaz de Mauthausen ?
Lorsque l'on vient arpenter les lieux de l'assassinat de millions de personnes, si l'on ne respecte pas ces lieux, si l'on n'y pénètre pas avec le souvenir des victimes, si l'on ne tente pas d'y appréhender l'ampleur de l'horreur, alors je crois que non seulement il ne sert à rien d'être venu, mais d'une certaine manière c'est comme si les victimes mourraient une seconde fois.
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Auschwitz Birkenau - été 1944 - victimes gazées
Sonderkommando incinérant des corps derrière le crématorium V
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Bergen Belsen - avril 1945 - victimes mortes de maladie et d'épuisement
Soldat britannique remplissant une fosse commune