mercredi 31 décembre 2008

Escapade parisienne 3 - les contemplations

Paris, lieu des expositions temporaires. Mais devant la longue liste de l’Officiel des spectacles, il fallait bien choisir. Ce seront des objets chamaniques inuit au quai Branly, des toiles d’Emil Nolde au Grand Palais, de l’avant-garde russe et de Séraphine de Senlis rue de Grenelle. Minutie des sculptures en ivoire, couleurs étonnantes aussi bien des fleurs inventées que des paysages germaniques, audace des formes géométriques cubistes, non-objectivistes, formalistes et autres concepts nécessitant un dictionnaire pour les appréhender : mes yeux étaient ravis de ces contemplations.
Et cependant, rien de comparable à ma stupeur au détour d’une salle du musée Maillol. Sur mes talons, ma mère s’est également arrêtée, saisie de la même surprise. Devant moi une statue parmi d’autres, cependant plus petite et bien plus fine que les désormais classiques formes bien en chair célébrées par le sculpteur. Devant moi, mon double.
J’ai soudain ressenti le plaisir de plaire au regard de l’autre, comme une découverte de mes propres possibilités...

mardi 30 décembre 2008

Escapade parisienne 2 - les acteurs

En deux jours, un concert de Noëls anciens sur l’île Saint Louis, une pièce de théâtre de Samuel Beckett à Montmartre, un film d’action sur les Champs Elysées. Autant de voyages variés, autant de ravissements de l’imaginaire. Quoi de commun entre le contre-ténor Damien Ferrante, le comédien Charles Berling et l’acteur Tomer Sisley ? Devant mes yeux enveloppés du noir de la salle, l’électricité de la performance, l’aura de la mise en scène. La magie du jeu.

lundi 29 décembre 2008

Escapade parisienne 1 - la foule

La foule à Paris est changeante. Elle se fait beaucoup plus compacte quand il s’agit de la pourfendre au métro Châtelet, sur le parvis de Notre-Dame, ou au rez-de-chaussée des Galeries Lafayette. Ce n’est pas si déplaisant quand le vent glacial tente de vous transpercer. Ca l’est beaucoup plus lorsque vous tentez d’apercevoir un tableau de maître derrière un dos deux fois plus large que vous. Chaque médaille a son revers…
La foule parisienne est surtout multicolore et multilingue. Impossible de prévoir la nationalité ni la langue natale de la moindre personne autour de soi. Seul l’endroit de Paris, peut-être, peut parfois éliminer les étrangers : point de russes ou d’américains sur la Place des fêtes au fin fond du XIXe arrondissement !

mercredi 24 décembre 2008

Joyeux Noël

i wish you a merry christmas
i wish you a merry christmas
i wish you a merry christmas
and a happy new year

jeudi 4 décembre 2008

Les pieds dans l'eau

Aujourd'hui j'avais envie de me sentir jolie, alors malgré le temps plus que maussade j'ai enfilé une robe courte, des collants soyeux, mis des talons honnêtes et arboré mes plus belles boucles d'oreilles. Et je suis partie au travail en trottant gaiement. Mais.

Mais la stagiaire en cuisine était malade. Je me suis retrouvée avec mes talons à devoir recharger la vitrine d'entrées froides, verres, couverts, pain et plateaux. La course perchée pendant une heure et demie.

Mais la stagiaire en cuisine était toujours malade. J'ai pris mon courage à deux mains et je l'ai raccompagnée à son lycée dans le vent et la pluie, accrochée à mon parapluie, mes collants trempés à l'arrivée. A l'arrivée ? Non, la stagiaire est bien interne dans ce lycée, mais élève dans le lycée voisin. Malgré mon statut de collègue, l'état de santé de l'élève, notre allure de chien mouillé et le temps pourri, j'ai donc été renvoyée poliment dans le vent, le froid et la pluie, ma stagiaire sur les talons, jusqu'au lycée d'à côté, où la petite malade a dû attendre pendant deux heures sur une chaise avant de pouvoir retourner au premier lycée pour que l'infirmière de l'internat s'occupe enfin d'elle. Chapeau.

Je suis retournée à mon bureau sous mon parapluie, le manteau et les collants à tordre, les cheveux tous décoiffés par les rafales. Jolie ? Je ne suis pas dans le regard des autres, mais il a suffi que j'apparaisse pour que le père d'une élève efface toute colère à la confiscation du téléphone de sa fille...

lundi 24 novembre 2008

Succès

Le public était au rendez-vous. Les musiciens, les choristes et les solistes ont tout donné. La presse (ici) a adoré. Le Chef a pleuré. Moi aussi. J'ai libéré mon souffle sur l'Affiche Rouge, j'ai fait danser mon archet sur le Requiem, j'ai fait virevolter mes doigts sur la Chanson du Mal Aimé. Et la salle Poirel a vibré d'émotion. C'était pour toi, Papa.

samedi 22 novembre 2008

Prête !

Pas de stress, pas de panique. Oui, les mesures 374 à 382 me posent toujours problème. Bon, d'accord, les mesures 479 à 485 aussi. Et le concert est ce soir. Mais pas de panique. Quand j'aurai fini de préparer les paies des solistes, il me restera... plusieurs minutes pour revoir ça ! Comme dirait mon amie Delphine, "on y croit, on y croit !"

mercredi 12 novembre 2008

Ferré, Poirel et moi

La salle Poirel à Nancy est pour tous une belle salle de concert. Pour tous sauf pour moi. Pour moi, la salle Poirel est habitée du souvenir de mes grands-parents, de courses en patins à roulette dans les galeries, d'animaux de la ferme en plastique dans les escaliers, de parties de cache-cache entre les fauteuils, de jeux de marchande derrière le comptoir de la billeterie, de parties de football dans le Grand salon, et d'espionnage discret entre les lourds rideaux en velours de la loge d'honneur.
Léo Ferré, on ne le présente plus. Léo Ferré a écrit de la musique symphonique. Léo Ferré était un des artistes préférés de mon père. Léo Ferré est venu six fois chanter à la salle Poirel, du temps où mon enfant de père y vivait avec ses parents conservateurs.
Samedi 22 novembre, j'enfilerai ma tenue de concert, je prendrai mon violon, et j'irai jouer La Chanson du Mal Aimé de Léo Ferré à la salle Poirel. Mon père ne sera pas dans la salle, Léo Ferré non plus. Mais tous deux seront présents, au travers de leurs enfants, au travers de la musique.

Nid douillet

Enfin j’ai remis mes livres sur leurs étagères, rallumé les lampes, rebranché la chaîne stéréo, raccroché les tableaux et autres ornements muraux, replacé pupitre et violon, coussins et bougies. Prête à cocooner pendant les longues soirées d’hiver. Prête à accueillir famille et amis dans un environnement chaleureux. Bienvenue !

dimanche 9 novembre 2008

Si seule

Pour mon anniversaire j'ai reçu une très belle toile de l'artiste Claude Guillot. Elle représente en son centre un personnage recroquevillé tandis que de nombreuses ombres dansent à la périphérie. Cette oeuvre s'appelle Solitudes. Je ne me doutais pas alors qu'aujourd'hui je la regarderais comme un miroir.

mercredi 5 novembre 2008

Bout du tunnel ?

Il y a huit ans, j’ai connu la révolte en entendant la Cour Suprême des Etats-Unis interdire le recomptage des votes de l’Etat de Floride. Il y a quatre ans, j’ai perdu foi en la nature humaine en constatant l’aveuglement des électeurs américains. Aujourd’hui je pleure, doucement, comme soulagée d’avoir à nouveau le droit d’aimer les Etats-Unis.

Manhattan, New York, 1988

vendredi 24 octobre 2008

"On ne savait pas..."

J'ai enfin trouvé le temps de regarder ce remarquable documentaire sur le Journal d'Anne Frank diffusé sur France 2 il y a quelques semaines. Et ce qui reste, ce qui marque, ce qui heurte et blesse infiniment, c'est ce court constat du commentaire : en 1942, Anne écrit dans son journal que la BBC révèle qu'à l'Est, les Allemands gazent des Juifs. Même une jeune fille terrée dans son Achterhuis, son arrière-maison, coupée du monde extérieur depuis des mois, était au courant. Des années plus tard, plusieurs millions de morts après, d'autres bien moins isolés ont juré sans sourciller qu'ils ne savaient pas...

samedi 18 octobre 2008

Chat soulagé

Ce matin, j'ai trouvé mon chat coincé dans sa litière à tenter laborieusement de vider sa vessie, ses grands yeux ronds exprimant un vibrant "bon alors, ça vient?" Sachant la chose grave, j'ai empoigné la bête et suis accourue à la clinique vétérinaire. Et c'est là, sous la pression des doigts osculteurs, que mon chat s'est enfin libéré et a déversé tout ce qu'il retenait depuis si longtemps sur les chaussures, le pantalon et la blouse blanche du vétérinaire... Ramené à la maison, l'animal d'habitude si indépendant m'a littéralement tourné autour tout le reste de la journée, véritablement soulagé. Merci docteur!

vendredi 17 octobre 2008

Journée ordinaire

- douche bien chaude au réveil
- thé au bureau
- encaissements en espèces et en chèques
- lecture du courrier du jour
- rédaction du menu de la semaine suivante
- achat de produits d’entretien
- demande de devis pour la location d’un nouveau photocopieur
- négociation pour le remplacement d’un agent de service absent
- contrôle du passage de 450 élèves au restaurant scolaire
- gestion et recharge de la vitrine réfrigérée des entrées au dit restaurant
- recharge des couverts, verres, plateaux, pain au dit restaurant
- explication en mauvais russe du fonctionnement dudit restaurant au nouvel élève tchétchène qui ne parle pas français
- pause de quinze minutes pour manger
- gestion des repas du jour dans le logiciel afférent
- appel d’une entreprise pour réparer une chaudière
- préparation avec les pompiers d’un exercice de confinement de 450 élèves
- réparation des lunettes du petit Maxyme
- recherche de la vanne de coupure de la ventilation du bâtiment externat
- convocation de quatre élèves confondant les carottes râpées avec des projectiles ludiques
- établissement de trois cartes de cantine
- comptage de la caisse
- douche bien chaude
- travail de la partition violon du Requiem de Mozart
- déchiffrage du 1er mouvement du concerto pour violon en la mineur de Jean-Sébastien Bach
- établissement de fiches de paie et des attestations employeur mensuelles afférentes pour trois intermittents du spectacle
- ascension d’un mur d’escalade
- … c’est tout ? Je dois en oublier…

mercredi 8 octobre 2008

Newman's Own

Premiers battements de coeur d'une adolescente énamourée. Premières obsessions pour une image vivante et passage en boucle de Cat on a Hot Tin Roof, The Towering Inferno et Cool Hand Luke. Vendredi 26 septembre, Paul Newman s'est éteint et j'ai eu 15 ans à nouveau.

mardi 7 octobre 2008

Temps ralenti

Ciel blanc lumineux parsemé de bleu.
Peupliers jaunissants bercés par le vent.
Paupières lourdes du manque de sommeil.
Suite andalouse de Marcel Khalifé caressant mes oreilles.
Salle de permanence bondée d’élèves modérément agités.
Silence reposant du téléphone.
Calme irréel des bureaux.
C’est jour de grève.

mercredi 3 septembre 2008

Coming soon

Hier j’ai appris le décès de Don Lafontaine. Qui ?! Don Lafontaine, dont la voix est immanquablement gravée dans la mémoire de tous les cinéphiles anglophones. Cette voix grave qui, avec le plus grand sérieux, récitait les textes des bandes-annonces des films. Des textes devenus caricaturaux à force de manque d’originalité.
In a far away land -- a story -- that no one would have dared to imagine -- is about to happen...
Farewell, Don, trailers will never be the same.

jeudi 28 août 2008

Incongru

Août 2008, randonnées en solitaire dans les Alpes. Mon keffieh, décidément bien efficace contre le soleil et le vent d’altitude, suscite des lueurs d’étonnement amusé dans les yeux des autres marcheurs. Jusqu’au télécabine emprunté pour accéder à la pointe du Caron. Lorsque je pénètre dans la cabine, quelle n’est pas ma surprise d’y découvrir une famille complète de Juifs orthodoxes, chapeaux noirs, papillotes et ficelles sur le pantalon. L’échange de regard est moins amusé, la tension se fait palpable. L’employé du télécabine doit se pincer pour vérifier qu’il ne rêve pas. Etonnant comme un accoutrement fonctionnel peut changer une atmosphère…

jeudi 7 août 2008

Description

Un jour je suis par hasard tombée sur un film, deux jeunes hommes s’étaient perdus dans le désert et tentaient de retrouver leur chemin. Je n’ai pas pu me décrocher de mon écran, happée par leur errance. C’était, ai-je découvert plus tard, un film appelé Gerry.
Lorsque j’ai lu le premier chapitre de A Discovery of Strangers, le même phénomène s’est produit : la course des caribous m’a littéralement subjuguée.
Dans les deux cas, j’ai entendu les commentaires négatifs d’autres personnes : « C’est nul, il ne se passe RIEN ! » Certes. Mais un récit doit-il nécessairement se focaliser sur de l’action pour prendre toute sa valeur ? Quid de la description ? Si la plume de Rudy Wiebe et la caméra de Gus Van Sant m’ont hypnotisée, c’est par leur habileté à créer une atmosphère, un environnement, c’est par leur capacité à transmettre les émotions du caribou attrapé par un loup dans la neige canadienne et de Gerry s'éteignant sous le soleil de la Vallée de la mort.

mardi 5 août 2008

Le Monstre des Gorges du M'Goun


Dans la région du Haut Atlas marocain se trouve une vallée reculée abritant quelques villages berbères le long de la rivière du M’Goun.
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J’ai franchi le col d’Ait Imi (2905m) pour y accéder, et j’ai arpenté avec délice les sentiers longeant les cultures.
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Puis je me suis aventurée dans les mystérieuses gorges du M’Goun.
Au pied d’impressionnantes falaises rougeoyantes, la paisible rivière s’est alors transformée en torrent. L’eau tourbillonnante ébranlait mes jambes, les parois de pierre se refermaient sur moi. Mais inconsciente du danger, je continuais ma progression.


C’est alors que le Monstre des Gorges est sorti de sa tanière…

Une histoire de Joha

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Un jour Joha prend le bateau. Au milieu du trajet, le bateau commence à prendre l’eau. Le capitaine ordonne alors de distribuer des seaux et d’écoper. Tout le monde s’exécute.

Mais au lieu de remplir son seau dans le bateau et le vider dans la mer, Joha fait le contraire. Le capitaine s’en aperçoit.

- Mais qu’est-ce qu’il fait, cet idiot ?! Ah, c’est toi, Joha. Qu’est-ce qui te prend de remplir le bateau au lieu de le vider ?!

Joha lui répond :

- Mon père m’a toujours dit de me mettre du côté du plus fort !

samedi 26 juillet 2008

Préparatifs

Demain je pars pour le Maroc, plus précisément pour le Haut Atlas.
Totale découverte, je n’ai aucune idée des paysages que je vais rencontrer, des températures que je vais supporter, des personnes que je vais côtoyer.
Alors j’emporte un appareil photo, des vêtements pour tous temps, Nathaniel Hawthorne, et mon carnet de pensées nordiques quand bien même je vais au sud.
A l’aventure !

dimanche 20 juillet 2008

« Pilate, qu’as-tu fait ?! »

Ces derniers week-ends, j’ai assisté à onze chemins de croix, onze crucifixions, onze résurrections, et j’ai exécuté vingt deux fois l’Alléluia du Messie de Haendel. Bienvenue au Théâtre de la Passion de Nancy.
En ce qui concerne les questions de religion, l’athée que je suis se fait généralement très précautionneuse, tant pour y entrer que pour émettre des jugements, avec la réserve de l’étrangère invitée en un lieu inconnu. Curieuse tant des exécutants que du public d’une fresque biblique, j’avoue cependant avoir frôlé l’overdose.
Et ce n’est pas parce que, comme s’en étonnait un autre musicien, « c’est comme pour le Titanic, on connaît la fin dès le début mais on assiste quand même aux cinq heures de spectacle ! ».
Je chanterais vingt fois la Passion Selon St Jean de Bach, répétant sans me lasser « Nicht diesen, sondern Barrabam ! ». J’écouterais vingt fois une soprano entonner le « Stabat mater dolorosa juxta crucem lacrimosa » de Pergolèse. Mais entendre une fois de plus dans la langue de Molière que « Jésus est ressuscité !!» est au-dessus de mon degré de tolérance de non-croyante. Brassens avait bien raison, « sans le latin, la messe nous emmerde » !

Vincent Van Gogh, Piéta

vendredi 18 juillet 2008

Fourbue

Fourbue mais heureuse. Mal au dos, mal aux doigts, mal aux reins. Les responsables : Mozart et Pergolèse. Ce qu’il y a de bien avec la musique, c’est qu’elle sollicite à la fois le corps et l’esprit. La fatigue physique permet un repos réellement réparateur, et l’accaparement de l’esprit empêche de trop penser à l’absent.


mercredi 16 juillet 2008

Vacances !!

Tout arrive, je suis enfin en vacances. Légèreté de la conscience libérée, repos des siestes réparatrices, enthousiasme du temps libre.
Au programme : repos, musique, randonnée, voyage, et flânerie. Dans le désordre et au pluriel.

lundi 14 juillet 2008

Sur la brèche

Se lever tôt, bon. Avoir plus de travail que n’en peut être humainement absorbé, d’accord. Lot quotidien. Mais besoin impératif de vacances quand la pression ne retombe plus. Besoin vital de coupure totale. Vivement mercredi midi.

samedi 12 juillet 2008

Retour à la vie

Six mois de silence parce que quatre mois de bonheur musical brutalement interrompus par deux mois de souffrance.


25 avril 2008 : celui qui m’a donné la vie s’en est prématurément allé. Depuis, la conscience aiguë de tout ce qu’il m’a légué m’envahit quotidiennement.


Mais il faut réapprendre à vivre, il faut profiter pleinement de chaque instant, il faut goûter le bonheur. Parce que c’est ce qu’il m’a appris, parce que demain est incertain.


Carpe Diem.

mercredi 9 janvier 2008

Où le chat se mord la queue

J'ai franchi le seuil de la boutique France Télécom sans savoir que je pénétrais dans la quatrième dimension
« Mademoiselle ? » J'explique que j'ai souscrit un forfait avec trois numéros illimités et que bizarrement je ne peux plus les appeler pour cause de « forfait épuisé ». « Il faut appeler le service clients pour cela. » Certes, mais je n'arrive pas à les joindre malgré plusieurs essais depuis plusieurs semaines afin de résilier mon autre forfait, je me suis donc déplacée pour obtenir une explication. Le vendeur m'entraîne à contrecœur vers un ordinateur où il saisit mes coordonnées. « Avec votre type de forfait, il n'existe pas d'option 3 numéros. » ??? Mais le vendeur a coché la case devant moi dans l'ordinateur et a même saisi les trois numéros en question ! « Impossible, l'option 3 numéros n'existe pas avec votre type de forfait. » § !@?&*!% « Comment s'appelait votre vendeur ? » § !@?&*!% Mais qu'est-ce que j'en sais, moi ? Je ne lui ai pas demandé de pièce d'identité !
« Si vous voulez en savoir plus, il faut appeler le service clients. » Mais où suis-je ici sinon dans une boutique où l'on SERT (du verbe « servir », nom commun « service ») les CLIENTS ? Généreusement, le vendeur compose le numéro du « service clients » officiel et me tend le combiné pour que je me démerde seule, car il s'en retourne lui-même vers d'autres clients peut-être plus prometteurs.
« Votre temps d'attente est de – moins d'une minute. » Chouette, je n'ai jamais réussi à aller aussi loin dans mes tentatives précédentes. « Machine Bidule à votre service, que puis-je faire pour vous ? » Rebelote, blablabla, blablabla. « Effectivement, l'option 3 numéros illimités n'est pas activée. » ???? Mais alors c'est bien possible de l'activer ? « Tout à fait. » Bon. Procédons, alors. En espérant que cette fois, ce sera plus efficace que la tentative initiale.

Alors ma facture s'élèvera donc bien à 21,00 € ? « Non, à 24,00 €. » Ah bon ? Mais le forfait est à 17,00 € et l'option à 4,00 € ! « Votre forfait est à 20,00 €. C'est à 17,00 € quand l'option 24 mois est activée. » Mais c'est le cas ! « Non. » Bon. Reprocédons, alors. « Ca vous fera donc 19,00 €. » ?!?! 21, vous voulez dire ? « Non, 19,00 €. Le forfait à 17,00 € et l'option à 4,00 €. 17 et 4, 19. » …ouuiii. Mais non, en fait, je vous assure que ça fait 21. « Ah oui, vous avez raison. » Merci.
Puis-je abuser de vos services et résilier mon autre forfait ? « Oui, bien sûr. » !! Enfin j'étais ressortie de la quatrième dimension !

mercredi 2 janvier 2008

Neige


Quatre jours à la neige, soleil et ciel bleu. Promenades à ski, en raquettes, ou juste à pied. Souvenir des temps innocents, et mémorables instants pour l'avenir.