vendredi 23 septembre 2011

Bébé

Ce matin à sept heures, quelque part en Allemagne, un petit garçon "tout mignon" est venu au monde. Elsa est devenue maman. Et me voilà "tante", en français comme en allemand...

vendredi 16 septembre 2011

Mini-chef

Hier soir j'ai hésité à aller en répétition avec le grand choeur. J'étais fatiguée, j'avais plein de travail, et puis surtout je ne chanterai pas l'oeuvre répétée en concert puisque j'occuperai une chaise dans l'orchestre. Mais j'y suis quand même allée, parce que demain j'ai une répétition de choeur importante et qu'il faut pour cela être vocalement en forme, donc entraînée.
Après l'échauffement, le Chef a décidé de travailler en pupitres. Les basses sont partis dans une autre salle avec leur chef de pupitre, les sopranes et altos sont restées dans la grande salle avec le Chef, et les ténors... les ténors étaient tous seuls. "Tu n'as jamais dirigé un pupitre, toi ?" "Ben non..." "Mais tu peux t'occuper des ténors, hein ?" "Ben..." Je n'ai pas osé dire non.
Je me suis donc retrouvée sans prévenir parachutée chef de pupitre des ténors pour déchiffrer un morceau que je ne connaissais pas, dans une langue que je ne connais pas non plus. Alors j'ai fait comme si, et hop. "Ecoutez les sopranes, elles vous font la même chose à la mesure juste avant." "Attention au la bémol, il n'est pas facile à prendre après le mi bécarre." "Là, ça se prononce greussa... enfin, je crois..." "Allez, on reprend mesure 29 avec la levée ! Deux, trois !" Et comme les ténors ont été très sages et studieux, on a bien chanté ! Enfin, pour un déchiffrage...

mercredi 14 septembre 2011

Chronique nord-américaine : les arts

En Amérique du Nord, il y a de l'art typiquement nord-américain. On a entendu parler d'Edward Hopper ou de Mark Rothko. Pas besoin de traverser l'Atlantique pour découvrir Norman Rockwell ou Jackson Pollock.
Mais qui en Europe connaît Tom Thomson, le Groupe des Sept ou Emily Carr, ces artistes canadiens qui ont inventé une manière de peindre des territoires qui résistaient aux codes de représentation européens ?

Tom Thomson, In the Northland, 1915

Lawren Harris, Maligne Lake, Jasper Park, 1924

Emily Carr, Odds and Ends, 1939

Qui en Europe connaît l'art amérindien contemporain ? Sans Claude Levi-Strauss, le sculpteur Haïda Bill Reid aurait-il été invité à Paris en 1989 ? Et qui y fera venir les oeuvres magnifiques du verrier Tlingit Preston Singletary ?

Bill Reid devant son Raven and the First Men, 1980

Bill Reid, Totem, 1958-1962
Musée d'anthropologie, University of British Columbia, Vancouver

Bill Reid, Ours grizzly haïda

Preston Singletary, Breaching Killer Whale, 2008

Preston Singletary, Raven Steals the Sun, 2008

mardi 13 septembre 2011

Chronique nord-américaine : les Américains

Mon dernier souvenir des Américains n'était pas très positif, pollué par la politique étrangère de la présidence Bush, un French bashing caricatural, et une conversation avec un jeune étudiant un peu trop imbu de sa nationalité. Cinq semaines de visite m'ont réconciliée avec eux.
Les Américains sont souriants. Même l'officier de l'immigration à Newark a plaisanté avec nous.
Les Américains ne sont pas pressés. Et c'est contagieux, je ne m'énerve plus dans les embouteillages.
Les Américains sont tolérants. Même le policier de l'aéroport a fait une croix sur le procès-verbal qu'il venait de m'offrir.
Les Américains aiment les visiteurs étrangers. Le caissier de Target (grand magasin généraliste) m'a chaleureusement remerciée d'être venue visiter Idaho Falls.
Les Américains me prennent pour une Américaine. Les touristes de la grotte de Lascaux avec qui j'avais papoté sont tombés des nues en me voyant remonter dans mon petit camping-car bien français. Et la demoiselle du camping de Seattle n'a pas compris tout de suite pourquoi je ne pouvais pas lui fournir un code postal américain pour son ordinateur. Bon, rien à voir avec leurs défauts et qualités, mais ça fait plaisir de parler américain comme il faut.
Les Américains sont serviables. N'importe quel employé de n'importe quel magasin vous dira bonjour et vous demandera si tout va bien même si vous ne lui avez rien demandé, se démènera pour vous trouver le petit article que vous cherchez au milieu de ces 50 rayons, et vous redemandera si vous trouvez tout ce que vous voulez vingt minutes plus tard en vous croisant par hasard à l'autre bout du magasin... (et tout ça avec le sourire : cf. le premier point)
Bref, les Américains sont sympas.

dimanche 11 septembre 2011

Chronique nord-américaine : Ground Zero

Août 2001 : je photographie les tours jumelles du World Trade Center, sans bien sûr imaginer que je n'aurai plus jamais l'occasion de le faire.


11 septembre 2001 : je m'écroule devant mon écran de télévision dans d'interminables sanglots.

Janvier 2002 : l'impérieux besoin de revenir sur les lieux me mène à Ground Zero, empli de ruines, de cendres et de tristesse.

Ruines des twin towers

Cendres recouvrant le cimetière de St Paul's Chapel

Hommages recouvrant les grilles devant St Paul's Chapel

Août 2011 : dix ans se sont écoulés, les ruines et les cendres ont enfin disparu, l'herbe et les nouveaux buildings ont repoussé.


Mais au mémorial du 11 septembre, les larmes continuent à couler.

samedi 10 septembre 2011

Chronique nord-américaine : icefields

Le 19 mars 2001 je suis allée écouter un écrivain canadien parler du processus d'écriture de son premier roman, Icefields. Thomas Wharton en avait situé l'action au pied du champ de glace Columbia dans les Rocheuses canadiennes. Dix ans plus tard, au pied du glacier Athabasca dominé par le champ de glace Columbia, toutes les émotions de la lecture de ce roman sont réapparues. Et surtout la fascination pour ces étendues blanches : aller voir "la-haut", se perdre dans le froid et le vent.

Mais j'ai dû me contenter de sentir la fraicheur de la glace et la toucher du doigt. Partie remise !

samedi 3 septembre 2011

Chronique nord-américaine : l'arlésienne

Les parcs nationaux regorgent d'une faune variée et peu farouche. Il suffit d'arrêter la voiture et de sortir l'appareil photo pour "capturer" des plus petits aux plus gros animaux :

spermophile

marmotte

mouflon d'Amérique

wapiti

bison

Parfois il faut prendre quelques risques si on veut également être sur la photo (mais non, je ne me rapprocherai pas davantage de ce bison, animal sauvage et dangereux !) :


Mais celui dont tout le monde parlait, celui contre lequel tous les rangers nous mettaient en garde, celui que tout le monde rêvait d'apercevoir, c'était l'ours. Alors nous avons vu des grelots anti-ours, des bombes de produit anti-ours, des poubelles anti-ours, des clôtures anti-ours, mais d'ours... point. Nous finissions par nous dire que c'était un attrape-touriste et qu'il n'y avait pas d'ours dans les Rocheuses. Et à l'instant où nous avons décidé de partir pour d'autres cieux, l'ours est apparu. Loin, certes. Mais là.

ours noir dans les feuillages

grizzly sur sa proie

vendredi 2 septembre 2011

Chronique nord-américaine : les lunettes

J'ai entendu un "crac" en repliant la tente. Flûte, mes lunettes de vue. La bonne nouvelle : une ville de trois millions d'habitants à moins de dix kilomètres. Avec des opticiens. Après quinze jours de camping dans les coins reculés des parcs nationaux américains et canadiens, c'est une aubaine. Alors au lieu de jouer les touristes en haut de la Space Needle, me voilà en train d'écumer tous les opticiens du centre de Seattle, pour finir dans la plus improbable boutique, à vingt mètres du Starbucks originel, juste en face du marché aux poissons et crustacés. Et en une heure de temps, me voilà dotée d'une nouvelle paire de lunettes, design danois, monture en titane. Bon, je n'ai pas lésiné, mais comme je change de lunettes tous les quinze ans...

jeudi 1 septembre 2011

Pré-rentrée

Le sac à puces est revenu un peu déboussolé, mais il a vite repris l'habitude de me suivre jusqu'à mon bureau et de s'étaler sur les factures dans un bain de soleil. J'ai eu moins de confort que lui, n'arrivant à rester vissée à mon siège qu'un après-midi, happée le reste du temps par la préparation matérielle de la rentrée. Courant à droite à gauche, grimpant, punaisant, déplaçant, mesurant, traçant, étiquetant dans tout le collège... Mon bureau est un indescriptible capharnaüm, rempli d'objets hétéroclites, presque une caverne d'Ali Baba !
Reste demain, jour de pré-rentrée, pour que tous les préparatifs disparaissent et laissent place à un collège net et propre afin d'y accueillir les élèves. Comme une inauguration après un chantier.