vendredi 29 avril 2011

Temps modernes

Hier je suis allée au ballet. Une première depuis vingt ans. Une première et une réussite. Je me suis laissée totalement subjuguer par l'oeuvre de Martha Graham, Sketches from Chronicle, créée en 1936 à New York. Les mouvements saccadés des danseuses toutes de noir vêtues m'ont irrésistiblement entraînée sur les traces des Temps Modernes de Chaplin, avec cette même émotion de la lutte humaine contre l'aliénation. Vibrant.

mardi 26 avril 2011

Solaire

Après soixante treize questions au vendeur, je me suis décidée pour le modèle 1500 mAh avec voltages de sortie 5V et 3,7V. Bien que très laid (mais ils l'étaient tous...), ce modèle est puissant, résiste très bien tant au froid qu'au chaud, et peut s'accrocher au sac à dos. Qu'est-ce que c'est ? Un petit chargeur solaire. Je peux désormais recharger mon téléphone, mon baladeur et mon appareil photo avec la seule énergie du soleil. A moi l'autonomie lors de mes périples du bout du monde !

lundi 25 avril 2011

samedi 23 avril 2011

Oecuménique

Hier soir j'ai participé à une soirée oecuménique, le GAM ayant été "réquisitionné" pour illustrer les lectures d'extraits de la passion Der Tod Jesu de Telemann dans une version très allégée, sans orchestre et sans solistes. Alors libérée de mon violon, je me suis laissée tenter par la partie des choeurs. Habituellement, je me joins aux sopranos lors des répétitions même quand je dois officier à l'orchestre, mais pour ce programme j'avais manqué de temps et ne connaissais donc la partition que d'oreille. Une lecture privée le jour-même m'avait familiarisée avec les textes, heureusement répétitifs dans les fugues.
J'ai donc chanté, et écouté sagement les lectures entre chaque chant. Au sortir de la soirée, une charmante vieille dame me voyant en tenue de concert s'est approchée et, toute émue, a remercié pour la performance, "c'était magnifique, vraiment magnifique !" J'ai remercié et ajouté poliment que c'était un plaisir d'avoir été là, en omettant bien sûr de préciser que la lecture de l'évangile selon St Jean dans la langue de Molière m'avait laissée véritablement froide. Un mensonge par omission n'est pas si grave...
Mais quand la vieille dame, toujours enthousiaste, a ajouté d'un air convaincu : "ça a dû demander des heures de travail !", j'ai hésité quelques secondes avant de mentir avec assurance : "oh oui, des heures !" Je ne pouvais quand même pas lui dire que c'était la première fois que je le chantais... et tant pis si je vais en enfer !

dimanche 17 avril 2011

Trésor

5 687 pièces en métal doré, frappées de 1966 à 2001, amassées sur plus de vingt cinq ans et placées dans un coffret en bois pour un rêve de gosse : un vrai trésor de pirate. Je suis restée très jeune...

samedi 16 avril 2011

Baroque

Il y a un peu plus de deux mois, on m'a remis la partition du prochain programme de l'orchestre de chambre. Un orchestre de chambre est une formation réduite par rapport à un orchestre "normal", dit symphonique. Et comme dans toute formation réduite, il est demandé à chacun de ses membres davantage de maîtrise. Avoir intégré l'orchestre de chambre il y a trois ans a été pour moi une grande réussite, au vu de mon niveau initial. Mais malgré mon travail, je suis loin de pouvoir prétendre me considérer comme une "bonne" musicienne.
J'ai donc été très surprise de me voir confier, il y a un peu plus de deux mois, la partition de violon 1 de la passion Der Tod Jesu de Telemann. Parce que je n'avais jamais joué en violon 1, plus difficile que le pupitre de violon 2 où j'officie habituellement, et que pour une première, je ne me serais vraiment pas attendue à ce que cela advienne au sein de l'orchestre de chambre.

Alors j'ai travaillé. Beaucoup. J'ai rencontré des difficultés. Beaucoup. La dextérité des doigts de la main gauche. La souplesse de l'archet. La légèreté des arias, pleins de notes virevoltantes. La précision des récits, où rien n'est vraiment écrit. La nécessité de ressentir toute cette musique pour en rendre l'interprétation... baroque. Oui, j'ai souvent buté, longtemps, j'ai parfois douté de mes capacités.
Et puis la veille du concert, à la répétition générale, j'ai enfin ressenti la libération qui permet de prendre du plaisir. Et le Chef d'orchestre ne s'y est pas trompé, qui a reconnu la qualité de ma prestation alors qu'il ne me pensait pas en être capable au début des répétitions.
Je crois que, sans le savoir, je viens de faire mes preuves...