mercredi 13 juillet 2011

Correspondances

Arrivée à Roissy, notre premier vol pour Newark est "delayed". Bon. Renseignements pris, nous manquerons notre correspondance pour Denver. Il existe un autre vol 2 heures plus tard, mais il arrive après le décollage de notre vol pour Idaho Falls. "Mais quand est le suivant ?" "Demain à 11h38." Bon. Une nuit à Denver ? ...pourquoi pas.
Atterrissage à Newark. Le vol pour Denver décolle dans 50 minutes, mais nous devons récupérer nos bagages, passer douane et immigration, et réenregistrer les bagages. Autant dire mission impossible. L'officier de l'immigration nous demande incrédule ce que des touristes peuvent bien aller faire en Idaho, et en profite pour parfaire son français : "pouce, quatre doigts, okay, pouce, quatre doigts..."
Arrivée au comptoir United Airlines à 17h, soit 6 minutes avant le départ du vol. "Oh but the plane is late, run, run or you'll miss it !!" Oui mais... nos bagages ?! Bagages déposés (projetés ?) entre les mains de Jeanna qui promet de s'occuper de tout, nous entamons un sprint à travers couloirs et escalators, doublons allègrement tout le monde au contrôle de sécurité, et arrivons porte 16 le souffle court. Mais porte 16, il n'y a pas d'avion. Flûte, tout ça pour rien. Je demande à une passagère assise non loin si l'avion pour Denver est parti il y a longtemps. "Denver ? No, Washington !" Blanc dans mon cerveau. Et lumière : notre avion a été déplacé porte 17... et embarque ses derniers passagers ! Ouf. Nous nous installons avec soulagement aux places 20A et 20F... pour nous en faire déloger parce que Maman, qui ne parle pas anglais, ne peut s'assoir devant une issue de secours.
Vol comateux et arrivée à Denver avec une heure de retard. Nous allons regarder l'arrivée des bagages par acquis de conscience : dans la précipitation, je n'ai mentionné à Jeena que la destination Denver et pas Idaho Falls. Mais nos bagages ne sont pas sur le tapis. Sont-ils restés à Newark ou les retrouverons-nous à destination, suspens !
Sécurité repassée (seulement la troisième fois de la journée), nous montons dans un vol à moitié vide (c'est vrai, qui voudrait aller à Idaho Falls ?) pour décoller avec 50 minutes de retard à cause d'un violent orage qui nous cloue au sol. Une heure plus tard, le pilote ayant fait des excès de vitesse, nous arrivons enfin à Idaho Falls avec 25 minutes de retard, et retrouvons l'intégralité de nos bagages sur l'unique tapis roulant de l'aéroport.
Moralité : si vous voulez être à l'heure, évitez Continental et United Airlines. Mais si vous voulez retrouver vos bagages quelles que soient les circonstances, je vous les recommande !

lundi 11 juillet 2011

Bagages

La veille du grand départ est arrivée. Plus moyen de reculer, tout doit rentrer dans le sac à dos : sac de couchage, chaussures de randonnée, vêtements de marche, vêtements "de ville", nécessaire de toilette, pharmacie d'urgence, kit de randonnée comprenant entre autres crème solaire, boussole, lampe frontale et couteau suisse, bouilloire de camping, tasse thermos, gourde, lecture, iPod, appareil photo, connectique, tente, matelas, doudoune et couverture, trousse de dessin et carnet de voyage, pyjama, maillot de bain, etc.
Car il faut tout prévoir : les grandes chaleurs de New York comme les nuits fraîches de Yellowstone, les pluies de Vancouver comme les potentiels flocons de Lake Louise. Et un seul bagage en soute... mais oui, ça va tenir !

samedi 9 juillet 2011

Vacances !

Tant pis pour tout ce qui reste sur mon bureau. Un grand soulagement s'est saisi de moi quand mon cerveau a décidé qu'il était en vacances. Et étonnamment, une grande sérénité aussi. Non, je n'ai pas rêvé fiévreusement à tout le travail qui m'attend encore, et qui attendra donc fin août. Je me suis réveillée calmement sous les rayons du soleil, libérée du poids du stress et de la course. A partir de maintenant et pour six semaines, ce sera l'ouverture des sens à la brise d'été, la promenade nonchalante, la lecture au calme et la musique au grand air. A moi les vacances !

vendredi 8 juillet 2011

Hommage

Le 21 juin dernier, l'écrivain canadien Robert Kroetsch est décédé. Et le monde s'est appauvri.
Kroetsch était un magicien des mots. Son écriture pleine d'humour, de "wit" comme diraient les anglophones, avait su me transmettre avec une grande clarté la valeur du récit, la place des mots dans la pensée humaine, la relativité de tout discours. Il avait su m'expliquer cette attraction mystérieuse que je ressens pour les latitudes septentrionales.

"We silence words by writing them down", disait-il. Le silence sera désormais permanent...