vendredi 27 février 2009

Euro

J’avais enfin mis la main sur cette pièce de 5 centimes portugais, je croyais avoir touché au but de ma petite collection sans prétention (et donc sans Monaco, le Vatican et Saint Marin). Mais j’avais oublié la marche de l’Histoire, qu’on ne peut arrêter. Il va me falloir me mettre en quête des monnaies de Chypre, Malte, la Slovaquie et la Slovénie…

mardi 24 février 2009

18 minutes et 19 secondes

Notre guide madérien a incidemment raconté l'exploit d'un touriste belge qui avait gravi une côte ardue en 17 minutes il y a quelques années. "17 minutes ?! Ha ! Notre cabri peut faire mieux. L'honneur du groupe est en jeu !" La réaction émanait de mes camarades randonneurs, et le cabri en question, c'était moi... Voilà comment je me suis retrouvée à grimper de toutes mes forces un chemin pavé centenaire, le chronomètre au poignet. A l'arrivée, épuisée, le rouge aux joues, le souffle plus que court, j'ai contemplé les chiffres implacables, légèrement déçue. "Mais si, c'est super ! En te voyant partir, le guide a dit que tu n'y arriverais jamais et que si tu faisais 20 minutes, ça serait déjà très bien ! Et puis, c'est le record féminin !" Vraiment, ce groupe était formidable.

"Montée du record"

Lieu : côte nord de Madère entre la Ponta de São Jorge et la Ponta de Santana
Dénivelé : 290 mètres
Record masculin : 17' - un Belge aux grandes jambes - 2003 ou 2004
Record féminin : 18' 19'' - Chloé, dite "le cabri" - 19 février 2009


Au départ :

A l'arrivée :

dimanche 22 février 2009

Vacances pédestres

Une semaine à Madère, les pieds dans les chaussures de marche et la tête dans les nuages. Rien de tel pour se changer les idées, au milieu de paysages inédits, mélange de Vosges, de Bretagne et de végétation tropicale. Je croyais connaître la bruyère et le myrtillier, ...avant de les observer en contre-plongée du pied de leur tronc !







jeudi 12 février 2009

Live from Chicago

Une fois n'est pas coutume, le message du jour est un lien vers un autre blog :
Mon cousin est papa ! Alors bienvenue à la petite Mathilde Lucie Cohen, et beaucoup de bonheur à Ambroise et Erin, les heureux parents.

mercredi 11 février 2009

J'attends la neige

J'ai appris qu'il allait neiger. Dans le poste de télévision, le présentateur a pris un air mi-désolé mi-catastrophé pour annoncer qu'il allait encore neiger. En février. Intolérable.
Alors j'attends. Avec impatience, parce qu'en ce qui me concerne le "encore" plaintif était de trop. J'aime la neige, les routes impraticables, les rafales de flocons, les congères, le silence étouffé. Je rêve de devoir sortir mes raquettes pour me rendre place Stanislas.
J'espère donc que demain au réveil, le blanc aura envahi mon environnement quotidien. N'en déplaise au présentateur.

mardi 10 février 2009

Down north

Tout angliciste qui se respecte vous expliquera qu’en bon anglais on dit «up north » et non « down north ». Mais moi je ne vais pas « up north ». Quand je me rend dans l’Arctique, j’y plonge, j’y pénètre en profondeur.
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L’Arctique est une région qui fait partie de moi. Pour y avoir vagabondé à un âge précoce, j’aime à jamais les paysages de lande, de tourbières, de marécages, de toundra, de muskeg, de désert rocailleux flirtant avec la glace.
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Durant des études universitaires, j’ai réfléchi pendant quatre ans sur la question de la fascination des occidentaux pour le Grand Nord. J’ai intitulé le résultat de mes cogitations « Down North », pour signifier non seulement cet attachement émotionnel mais aussi le regard conscient que les écrivains postmodernes m’ont permis de porter sur ces territoires. « Down north », c’est pour moi la curiosité intellectuelle, la découverte inattendue, les souvenirs d’enfance, l’émotion décuplée. La vie.

dimanche 8 février 2009

Merci Monsieur Badinter

Adolescente, j’ai habité en face de la prison de Nancy. Des heures durant, j’ai observé les barreaux en imaginant la vie derrière. Bien des années plus tard, j’ai découvert dans un reportage télévisé l’intérieur de ces murs… j’en ai été atterrée. Jamais dans mes pires inventions je n’avais envisagé une telle misère matérielle.
A l’occasion d’études de criminologie, j’ai visité un centre de semi-détention, autrement moins décrépi que la prison Charles III. J’en suis pourtant ressortie horriblement gênée. Le directeur plein de bonnes intentions avait décidé de nous montrer l’intérieur d’une cellule et avait donc fait ouvrir la première qui se présentait. Derrière la porte, un homme attablé, dont l’univers déjà très restreint fut envahi par une dizaine d’étudiants sans un mot d’excuse pour cette intrusion forcée, cette violation de son intimité. Le directeur n’y a rien vu à redire, le surveillant non plus, mais je continue des années après à me demander si le détenu a été blessé par ces gamins voyeurs.
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Alors quand j’entends Robert Badinter répéter jour après jour que l’état des prisons de la République est une honte nationale et que les détenus ont également droit à la dignité, je revois les murs de Charles III, je revois le regard du détenu à sa table, et oui, j’ai honte.

mercredi 4 février 2009

Disco

Pour Noël, mon frère m'a offert un cadeau surprenant : une douche lumineuse. De petites lampes de couleurs différentes sont insérées dans le pommeau et s'allument par la pression de l'eau et selon sa température. Vert, c'est froid. Bleu, c'est tiède. Rouge, c'est chaud. Et voilà, tous les matins je prends ma douche dans une ambiance disco !

mardi 3 février 2009

Rêves

Petite, j'ai rêvé de pouvoir retirer l'eau de la mer, pour découvrir les paysages supposés nus et désertiques des fonds marins.
J'ai aussi rêvé de pouvoir voyager dans le passé, pour voir de mes yeux le monde des livres d'histoire.
Mais je n'ai jamais rêvé de pouvoir arrêter le temps, parce qu'alors je serais seule dans un monde figé, ce qui confine plus au cauchemar qu'au rêve. C'est pourquoi, bien que débordée, je cours après le temps sans regret.

dimanche 1 février 2009

Robe

Vendredi soir je me suis glissée dans une nouvelle robe de concert. Cela peut paraître futile, anodin, banal, mais c'est sans doute la première fois que j'ai eu l'impression d'être habillée en princesse.
Toutes les petites filles rêvent d'une robe de princesse, mais toutes les femmes n'ont pas la chance d'avoir la silhouette adaptée aux standards des fabriquants de vêtements. Il faut alors chercher, essayer, fouiller... et en ce qui me concerne, se résigner aux manches et renoncer aux décolletés.
Mais tout vient à qui sait attendre, un couturier a enfin imaginé la robe qui envelopperait de rêve ma petite silhouette. Un tel pouvoir est impressionnant : une simple étoffe autour de soi et l'on se sent magnifiée...