jeudi 31 janvier 2013

Tourisme en Pays-Haut

Au détour d'un déplacement professionnel, notre petite équipe a visité la Maison de la Formation située à Longlaville. Ce bâtiment est en fait l'ancien siège des aciéries de Longwy, fermées au cours des années 1980 après cent ans de bons et loyaux services, et abrite de magnifiques vitraux de Louis Majorelle représentant lesdites aciéries. Temps gris et pluvieux, bâtiments tristes au milieu de friches hantées par  les hauts fourneaux désormais démantelés, je m'attendais à tout sauf au festival de couleurs que présentent ces 27 vitraux de style Art Déco dans leur escalier monumental. 


 

samedi 26 janvier 2013

Mon ancien métier

Par nostalgie sans doute, j'ai récemment relu ce petit texte écrit par une gestionnaire d'établissement scolaire, qui présentait de façon ironique mon ancien métier. Que du vécu, signé Agathe Deblouze.

Extrait du B.O. n°2012 du 06/10/2005 publié lors du Premier Congrès du Nanardisme :

ÉTABLISSEMENTS PUBLICS LOCAUX D’ENSEIGNEMENT
Mise en œuvre des dispositions du décret n° 85-924 du 30 août 1985 modifié relatif aux établissements publics locaux d’enseignement -
...
III - Équipe de direction
...
Au sein de l’équipe de direction, le gestionnaire, qui est l'esclave du chef d’établissement dans la gestion matérielle, financière et administrative, participe aux longues réunions improductives censées conduire au pilotage de l’établissement dans ses domaines de compétences spécifiques (portes qui grincent, couverts sales, crottes de mouches sur le tabouret de l'aide de labo, gestion du stock de Stabilos verts fluo...).

Sous l’autorité du chef d’établissement, il prend en charge les relations incessantes avec les personnels techniciens, ouvriers et de service, dépatouille leur fiche de paie incompréhensible, arrange leurs horaires en fonction du taux d'hydrométrie ambiant et du weekend à venir, trouve un couillon pour faire la plonge à la place de machin le jeudi de 19h à 20h au dernier moment et alors qu'il y en a déjà trois en congé maladie, écoute patiemment les récriminations de Simone Dugenou qui s'est encore pris le bec avec Germaine Dubonnet (parce que cette dernière n'a pas rincé sa serpillère après avoir l'avoir utilisée pour nettoyer les chiottes en urgence et que quand même, elle aurait pu aller chercher son chariot à elle, même s'il est au fond du couloir).

Il est le correspondant technique de la collectivité territoriale de rattachement de l’établissement parce qu'il faut bien un responsable quelque part et que c'est plus pratique si ce n'est pas le chef d'établissement qui se prend tout dans la tronche. Il réceptionne des travaux bâclés et qui lui foutent les boules, mais le technicien de la Col Ter lui explique que "mais si c'est pas mal et puis vous voyez comme ça, vous aurez moins chaud". Il est le vassal du Département (ou de la Région) et son statut ressemble plus souvent à celui du serf, tant il est corvéable à merci.

Il participe aux réunions hebdomadaires de l'équipe de direction "élargie" et échange un regard de connivence avec la CPE quand le chef d'établissement commence par ces mots "on va faire court", car chacun sait qu'il en est incapable.
Il a suivi une formation CAFA "Mon téléphone, nouvel instrument de gestion du temps", grâce à laquelle il sait faire sonner lui-même son portable, ce qui lui permet de prétexter une urgence pour s'éclipser, sous le regard envieux et pas dupe de la CPE.

Enfin, le dindon de la farce, non pardon, le gestionnaire, bénéficie d'un régime indemnitaire dérisoire, mais comme il est con (et il faut l'être pour faire un boulot pareil), il ferme sa gueule et continue à faire des heures sup' pour lesquelles personne ne le remerciera jamais.

Ah si, l'an dernier Davigel lui a offert une planche de saumon fumé pour les fêtes de fin d'année, mais comme il est incorruptible, il l'a donné aux agents pour leur repas de Noël.

vendredi 25 janvier 2013

J'ai viré un prof

Un jour de septembre, on m'a remis le rapport qu'un chef d'établissement avait écrit au mois de juin sur quelques problèmes qu'il avait eus avec un de ses enseignants. Cette semaine cet enseignant a été exclu pour un an. Et la responsable, c'est moi.
Les sanctions disciplinaires sont mon lot quotidien. La plupart du temps, je me contente de mettre en marche une procédure à l'aide d'éléments apportés par d'autres, je ne me sens donc pas vraiment responsable des conséquences.
Mais cette fois-ci, je dois me sentir responsable. Car dans le cas de cet enseignant, j'ai fait beaucoup plus qu'appliquer une procédure. J'ai remis en question son comportement, j'ai cherché et trouvé les éléments qui ont conduit à sa sanction. C'est mon hypothèse qui a été validée par le corps d'inspection pédagogique pour punir la faute de service. C'est moi qui ai mis dans les mains de la rectrice les preuves pour confondre ses fraudes. C'est moi qui ai rédigé le rapport dont le procureur de la République a demandé communication pour étayer ses propres poursuites pénales
Cet enseignant, je l'ai croisé deux fois. Je me demande s'il a réalisé que c'est à cette petite attachée d'administration, qui n'a pas ouvert la bouche lors du conseil de discipline, qu'il doit cette lourde sanction.
Et je m'étonne d'avoir aujourd'hui un tel pouvoir entre les mains...

mercredi 23 janvier 2013

L'adjoint du sous-directeur

Cette semaine j'ai reçu un document du ministère de l'Education nationale qui était signé par un "adjoint au sous-directeur".
Lorsque je fais un courrier officiel, je dois écrire quatre titres avant de pouvoir apposer ma propre signature : pour la rectrice, pour le secrétaire général, pour la directrice des ressources humaines, pour le chef de division...
Et je me suis fait la réflexion qu'au-delà d'un certain nombre finalement assez faible, les subdivisions hiérarchiques deviennent un peu... ridicules.

dimanche 20 janvier 2013

Soixante trois

Est-ce qu'on doit vraiment arrêter de compter après la mort ? Puisqu'il continue de vivre en moi...


jeudi 17 janvier 2013

Doubles cordes

En ce moment, je travaille Une nuit sur le mont Chauve de Modeste Moussorgski.
Moussorgski est le premier compositeur de ma vie : à l'école primaire la maîtresse nous avait fait écouter des extraits des Tableaux d'une exposition, c'était la première fois que j'apprenais à reconnaître un morceau de musique classique. 
Une nuit sur le mont Chauve est difficile pour moi, surtout que le Chef a décidé d'aller vite alors je n'arrive pas toujours à suivre. Certains passages sont en doubles cordes. Les doubles cordes, c'est quand on joue sur deux cordes en même temps. C'est déjà difficile sur une seule corde, alors sur deux cordes... Mais Moussorgski a été gentil, il a écrit des doubles cordes avec une corde à vide : les doigts ne jouent des notes que sur une des deux cordes frottées par l'archet, c'est donc plus facile. Et comme ces passages sont très rythmés et très chantants, j'ai l'impression d'être un orchestre à moi toute seule. Merci Modeste !


mardi 15 janvier 2013

Neige nocturne

Nancy sous la neige ce mardi matin, je vais travailler à pied, officiellement pour éviter un accident, officieusement pour gambader dans la poudreuse ! Je rentre à la nuit tombée, mais mon jardin n'est pas plongé dans le noir comme d'habitude. La neige réverbère les lumières de la ville, et je n'ai nul besoin de flash pour prendre en photo ces premières neiges.

dimanche 6 janvier 2013

Salle de bain

Ma salle de bains de 3,5 m2 n'était pas très agréable. Un carrelage à petits carreaux vieillot partiellement compensé par du béton, une cabine de douche en plastique d'un certain âge, un plafonnier un peu blafard, et un manque de place pour y faire le rangement minimum d'une salle de bain normale. Alors j'ai tout fait changer. Toilettes déplacés, cabine disparue, carrelage refait, douche reconstruite, luminaires changés, meubles adaptés et voilà ma nouvelle salle de bains. Tada

mercredi 2 janvier 2013

Ski dans les Alpes

Où la preuve par les faits qu'il est plus facile de monter que de descendre...


Je me suis étalée avec bonheur dans la neige poudreuse en tentant maladroitement de redescendre des sommets atteints grâce à mes skis de randonnée. Heureusement mon cousin m'a donné quelques conseils profitables !




mardi 1 janvier 2013

Nouvel An

J'ai passé le 1er janvier en mode cocooning, à regarder l'inénarrable concert du Nouvel An et à consommer les restes raffinés du réveillon de la veille. Ciel gris dehors, neige sur les pentes alpines qui font face au salon de mon cousin Nicolas, un délicieux jour de repos entre deux randonnées à ski. 
Bonne année !