jeudi 29 août 2013

"Je ne vous félicite pas !"

J'ai repris la route du rectorat depuis une semaine. A peine arrivée, j'ai été replongée dans l'affectation des "contractuels admissibles" d'EPS que j'avais abandonnée fin juillet. Et hier enfin, les 34 candidats avaient un poste, ce qui relève de l'exploit au vu des 11 postes disponibles début juillet. 
Hier donc, 250 de ces braves étudiants, toutes matières confondues, étaient conviés à rencontrer la rectrice en assemblée à 9h, puis à signer leur contrat dans la foulée. 11h, je vois débarquer dans ma salle 38 personnes, dont "mes" EPS. Parler en public n'est pas mon exercice préféré, mais bon, il faut bien assumer ses responsabilités. Quelques retardataires, tant pis, je prends mon courage à deux mains et je commence. "Devant les élèves, il faudra être à l'heure !
Petit speech fonctionnel sur les formalités administratives nécessaires à la mise en place de leur paie, puis j'indique que pour l'EPS, tous les contrats ne sont pas prêts puisque certains n'ont été affectés que l'avant-veille voire même la veille. 
Je prends la liste, j'appelle le premier nom et annonce que, justement, le contrat n'est pas prêt. Le jeune homme, affecté dans l'est mosellan, s'exclame : "Ah ben je suis venu pour rien, alors !" Deux secondes d'hésitation. Ma tête me souffle de ne pas me démonter et de ne pas me laisser intimider. Je contre-attaque : "Comment ça, vous êtes venu pour rien ? Vous venez de passer deux heures avec madame la rectrice, votre supérieure hiérarchique !" Le jeune homme rétorque : "J'y suis pas allé !" Rires dans la salle. Toi mon coco, me souffle ma tête... et devant tout le monde : "Et bien je ne vous félicite pas ! Vous commencez bien !" Plus de rires, plus un mot de la part de l'oiseau. Non mais.

lundi 19 août 2013

Jardinage radical

Quand j'ai emménagé l'an dernier, mon tout nouveau jardin ressemblait à une forêt vierge. De l'herbe jusqu'au cuisses, un cognassier et un bambou incontrôlés, le forsythia du voisin très envahissant, un muret de pierre affaissé, un poteau tout rouillé, et un arbuste épineux au pied de l'escalier. Et une fois l'herbe débroussaillée et tondue, on découvrait une pelouse parcimonieuse, pleine de mousse et de pissenlits, sauf au pied du cognassier et du forsythia, où rien ne pouvait pousser faute de lumière.


Alors j'ai décidé de tout enlever et de repartir à zéro. Coupés le cognassier, le bambou, l'arbuste épineux et le poteau rouillé. Ôté le muret de pierres. Entièrement retournée la pelouse maigrichonne. J'ai juste gardé les deux rosiers et posé du gazon en rouleau autour.



Restent encore la terrasse au pied de l'escalier à aménager et la cabane au fond du jardin à monter. Et je pourrai enfin réfléchir aux futures plantations et profiter de mon jardin.

dimanche 18 août 2013

Vacances au nord

Enfin donc, je suis partie en vacances. Pas trop loin, pas trop longtemps (mais tout est relatif), j'ai arpenté les routes d'Ecosse pendant deux semaines. Alternance de soleil et de pluie, de lande perdue dans les montagnes et de côtes rocheuses, le tout bercé par les bêlements des moutons et la prose de Robert Louis Stevenson. J'ai réalisé au fur et à mesure de ma lecture qu'il est très enrichissant de marcher sur les traces d'un héros de fiction né de l'imagination d'un auteur plus d'un siècle auparavant. David Balfour n'a certes jamais existé, mais il habitait pourtant tous les paysages que je croisais, et les Highlands s'habillaient alors de toute leur Histoire.

samedi 17 août 2013

Juillet travaillé

C'est probablement la première fois de ma vie que je suis en vacances le... 24 juillet. Certes, il m'est arrivé de visiter mon bureau début août lorsque j'étais au collège. Il m'est arrivé de m'occuper de commandes depuis l'autre bout du monde un 31 juillet. Il m'est arrivé de ne pas vraiment avoir de date butoir de vacances à cause de suivi de travaux, mais je n'avais pas vraiment d'horaires, le collège étant fermé au public.
Mais cette année, je suis allée travailler chaque jour du mois de juillet jusqu'au 23, et ce sans lever le pied un instant. Car au rectorat, le mois de juillet est synonyme d'ajustement du mouvement des enseignants et d'affectation des stagiaires. Alors j'ai affecté à longueur de journée. C'est avec un certain contentement que je voyais diminuer la liste des enseignants sans poste et celle des postes disponibles. 
Mais je me suis dit que j'avais besoin de vacances quand une nuit vers deux heures du matin j'ai cherché à affecter ...mon chat.