mercredi 28 janvier 2009

Dur, dur...

J’ai de plus en plus de mal à me lever le matin. J’ai beau me coucher tôt, faire des siestes, éviter la caféine après midi, rien à faire, mon corps n’est vraiment pas d’accord pour s’extirper de son sommeil à 7 heures du matin.
Certains n’ont besoin que de 5 ou 6 heures pour régénérer leur corps. Je n’ai pas mon compte en dessous de 9 heures… Le vrai progrès social serait de tenir compte du rythme biologique de chaque personne et d’adapter les horaires de travail en fonction !

samedi 24 janvier 2009

On air

J'ai passé mon après-midi avec mon violon dans les mains, un micro sous le nez et un casque sur les oreilles, entourée d'un compositeur, d'un contrebassiste, d'une violoncelliste et d'une altiste. Près de cinq heures et 129 prises ont été nécessaires pour enregistrer trois pages de musique. On pourrait croire l'exercice répétitif et donc ennuyeux. Que nenni ! La seule expérience du son de mon instrument en retour dans mon casque, à la fois étranger et pourtant si conforme à mes mouvements, était à la fois déroutante et fascinante.

En 1985 j'avais déjà participé à l'enregistrement d'un disque de chansons pour enfants. Mais le retour de la voix ne procure pas ce même sentiment étrange de dédoublement...

jeudi 22 janvier 2009

Bulle d'anglais

Il y a une dizaine d'années, j'ai habité Strasbourg. En réalité j'habitais une bulle d'anglais.
Parents une fois couchés, je passais nombre de mes soirées sur le canapé devant la télévision, un pot de Nutella à portée de main, toutes lumières éteintes, et je me laissais entraîner dans l'univers des films américains en version originale, le plus souvent sans sous-titres.
Je pénétrais un monde éloigné et pourtant si familier, mon coeur entraîné par les aventures des personnages, mes oreilles bercées par la mélodie de l'accent américain. Bien sûr les premières séances furent difficiles, je devinais plus que je ne comprenais les dialogues. Mais j'étais amoureuse des acteurs, alors qu'importait le sens des mots qui sortaient de leur bouche, je pouvais revoir dix fois le même film simplement pour les voir évoluer.
Le résultat inattendu de ces centaines d'heures volées sur le sommeil (et sur les cours matinaux...) fut une maîtrise inespérée de la langue américaine. Si les cinémas allemand et russe avaient été plus attractifs, peut-être serais-je quadrilingue aujourd'hui!

mercredi 21 janvier 2009

Flamme

20 janvier 2009 : pour beaucoup de personnes dans le monde, un jour de joie qui voit l'arrivée du premier Président noir des Etats-Unis. Pour moi, un jour triste, la première fois que je ne peux souhaiter son anniversaire à mon père. Hier, à l'heure où Barack Obama prêtait serment sur le Mall de Washington devant des milliers de personnes, dans le petit cimetière désert de Seranville, sous le ciel étoilé, le son d'un violon s'est fait entendre à la lueur d'une bougie.
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samedi 17 janvier 2009

Têtue

Hier soir je suis allée promener mon corps sur les murs d’escalade du Club Alpin. Exercice imposé : atteindre des points donnés en n’utilisant que certaines prises.
La première montée fut un peu brouillonne, et j’ai paraît-il utilisé une prise de « fesse » non autorisée…
La seconde fut plus étudiée et donc plus facile.
La troisième fut dissipée : « je suis coincée, comment je monte mon pied gauche ?! » « tu as une étiquette collée sur ton derrière ! » … remarque très utile !
La quatrième montée fut récalcitrante. Un essai, deux essais, trois essais, chute, chute et rechute. Quatrième essai, cinquième, sixième… septième, huitième… alors que tous les autres étaient passés à la montée suivante sans trop insister (voire même sans essayer du tout), je me suis obstinée à chuter à l’avant-dernière prise.
Je me suis alors demandée quelle était la limite entre la persévérance bénéfique et l’obstination butée. Si quelqu’un a la réponse…

mercredi 14 janvier 2009

Lune gibbeuse

Hier soir j’étais tellement fatiguée que je me suis couchée anormalement tôt, et j’ai découvert que les rayons de la lune encore très basse éclairaient très précisément et très exclusivement mon lit, perçant une fine couche de nuages. Je me suis donc très agréablement endormie au clair de lune.

Cela m’a rappelé les nuits passées dans la maison de mes grands-parents à Seranville, petit village lorrain. J’ai été envahie du souvenir du silence de la campagne, des pieds glacés se réchauffant progressivement au fond des draps, et de la lueur du lampadaire extérieur passant par la petite ouverture du volet tiré. Mais pas de lune dans ces souvenirs, alors pourquoi ma mémoire m’y a-t-elle fait voyager hier ? Mystère des connections synaptiques…

Mais ce soir aucun risque de retour en enfance, la couche de nuages est bien trop épaisse.

dimanche 11 janvier 2009

Petit Prince voyageur

J'ai lu Le Petit Prince à l'âge de 8 ans, un livre de poche à §1.25 édité en français par une maison new-yorkaise. Mon second exemplaire s'appelait Мальенкий Принц, trouvé à Londres à l'été 1987. Depuis, happée par l'envie de partager les pensées du renard philosophe avec la terre entière, j'ai acquis 30 éditions dans 26 autres langues et patois locaux :

allemand, alsacien, anglais, arabe littéraire, breton, catalan, chinois (mandarin), espagnol, français, gascon, hébreu, hongrois, irlandais (gaélique), islandais, italien, japonais, luxembourgeois, néerlandais, niçard, norvégien, occitan, portugais, provençal, russe, serbo-croate, suédois, tchèque, urdu

"Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé," dit le renard au Petit Prince. Universel, non ?

samedi 10 janvier 2009

Lispach

Au coeur des Vosges il y a un petit coin de Scandinavie appelé lac de Lispach. Partiellement envahi par les tourbières, ce lac marécageux cerné par les conifères et les bouleaux fleure bon la toundra. Lorsque le Nord me manque trop, lorsque j'ai besoin d'évasion et que je n'ai pas le temps de rouler pendant trois jours pour atteindre la Laponie, je vais faire le tour du lac de Lispach.
Mon petit paradis à moi.


vendredi 9 janvier 2009

Semaine chargée

Rentrée sur les chapeaux de roue, beaucoup de travail au bureau et pas un seul soir chez moi : répétition d'orchestre, projection de film, resto, voeux du maire, cours d'escalade... et demain raquettes dans la neige.
Pas eu le temps de végéter sur mon canapé en regardant des bêtises à la télé, ce que les anglophones désignent par l'expression "couch potatoe", littéralement "patate de canapé". C'est une activité reposante qui peut au demeurant s'avérer plus instructive qu'on ne pourrait le croire : à la question inattendue du Chef d'orchestre "qui a écrit "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau"?", la réponse m'est venue tout droit de "Angélique et le sultan", rediffusé la semaine dernière...

lundi 5 janvier 2009

A ma mère

Adolescente, je me suis souvent accrochée avec ma mère. Adulte aussi. Rivalité naturelle, diront certains. Peut-être. Mais malgré tout ce que j’ai pu lui dire ou lui faire subir, ma mère est une mère. Elle a toujours été là pour moi, en toute circonstance, avec sa grande discrétion, aux meilleurs moments comme aux pires.
Bon anniversaire, Maman.

Douceur

Aujourd’hui c’était la rentrée des classes, il m’a bien fallu m’extirper de mon lit douillet avant que le soleil ne se montre et plonger dans la nuit froide sous la neige légère pour aller travailler. Au cours de la journée, j’ai été amenée à me laver les mains. C’est en glissant mes doigts sous le jet d’eau délicieusement chaude que j’ai soudain eu très envie de retourner dans mon lit douillet me blottir contre la douceur de mes chats.

Castor

Pollux

J’ai toutefois, avec regret, rejoint mon bureau et sa surface lisse et solide. Dehors il neigeait toujours et le vent soufflait en rafales.

dimanche 4 janvier 2009

Merwedeplein, Amsterdam

Aux vacances de la Toussaint, je suis allée à Amsterdam avec mon petit camping car. Je n’ai pas réfléchi au problème du stationnement, j’avais d’emblée décidé que je me garerais Place Merwede, dont je ne connaissais que l’emplacement sur le plan et quelques photographies des années 1930.


Au n° 37-II de la Place Merwede, Anne Frank a vécu de 1934 à 1942. C’est là qu’elle a commencé son journal.


C’est une chose d’être familiarisée avec de vieilles photographies. C’en est une autre de se retrouver physiquement dans ce « décor » qui entre alors dans la réalité. C’est l’impression que j’ai ressentie à me trouver sur ce trottoir où la petite Anne avait tant joué avec ses amies : l’histoire, que je savais pourtant bien être vraie, devenait étrangement « réelle ».



La visite de l’Annexe, où la famille Frank s’est cachée pendant deux ans, ne m’a pas apporté la même sensation car je me suis alors retrouvée dans un musée, figé, hors du temps. Place Merwede, la vie continue, les arbres ont poussé, les voitures s’y garent, les passants entrent et sortent de la boulangerie, et aucun touriste à la ronde. Juste une petite statue au milieu de la pelouse, sans autre indication que le nom de l’enfant.


C’est en garant mon véhicule devant le 37-II Merwedeplein dans la réalité quotidienne que j’ai ressenti l’ampleur de tout ce dont Anne Frank a été privée.

samedi 3 janvier 2009

Saucisson russe

Pour déguster un délicieux saucisson russe, il faut :
- 2 paquets de biscuits Petit Brun extra
- 100 grammes d'amandes en poudre
- 1/2 verre de sucre
- 1/2 verre de cacao
- 1/2 verre de raisins secs
- 1 oeuf
- 2 cuillers à soupe de rhum
- 200 grammes de beurre fondu
Mélanger le tout (dans l'ordre ci-dessus), donner à la mixture une forme de saucisson, envelopper dans de l'aluminium et laisser au réfrigérateur pendant 3 heures. A déguster en tranches.
Variante : former des boules avec la mixture et les rouler dans de la noix de coco en poudre.

jeudi 1 janvier 2009

С Новым Годом

Le ciel gris de Nancy en ce premier jour de l'an ne peut pas ternir les espoirs de cette nouvelle année. Habillons d'un petit souvenir du Jura à l'hiver 2005 les nuages bas de 2009 :

Bonne année à tous !