mardi 28 avril 2009

Froid

Comme nous sommes responsables de l'argent public que l'on nous confie, ma Chef et moi avons décidé de couper le chauffage aux vacances de Pâques. La semaine dernière, il faisait beau et (presque) chaud, cela n'a semblé anormal à personne. Depuis hier, par contre, températures extérieures retombées et soleil raréfié, je me gèle derrière mon bureau. On ne pourra pas m'accuser d'égoïsme ou de favoritisme, mon bureau est la pièce la plus froide de tout le collège et je profite donc pleinement de la fraîcheur des deux mois entourant la période de chauffe. Hier j'avais revêtu une imprudente robe en coton avec des petites chaussures, aujourd'hui j'ai ressorti la jupe en laine et les bottes, demain j'envisage le tailleur pantalon et le pull à col roulé !
Quand vous applaudissez la baisse des impôts, pensez que c'est à cause de cet argent public en moins que nous sommes obligés de grapiller sur des dépenses aussi essentielles que le chauffage d'un établissement scolaire...

lundi 27 avril 2009

Bordel

Je ne vois plus la couleur de mon bureau, c'est signe que je déborde. Allez, courage et concentration, je m'en vais résorber tout ça !

samedi 25 avril 2009

25 avril

Tu me manques, Papa. Y a-t-il d'autres mots ?

dimanche 19 avril 2009

Fin des vacances

Après avoir randonné dans le massif de l'Estérel, dans les calanques marseillaises, dans la garrigue pagnolaise ;
Après avoir inauguré mon "pass éducation" pour arpenter gratuitement les remparts d'Aigues-Mortes ;
Après avoir photographié mer, montagnes, flamants roses et vieilles églises ;
Après avoir fait du violon dans mon camping-car au milieu des calanques, dans mon salon, dans une MJC ;
Après avoir fait des cartons, décroché des lustres, étiqueté des clefs, déménagé des valises ;
Après avoir percé, vissé pour accrocher un bougeoir et des rideaux ;
Après avoir visité le dentiste, la banquière, le garagiste, la gynécologue, le coiffeur ;
Après avoir acheté un petit sac à main, un cache-coeur, un pantacourt et deux tee-shirts ;
Demain je reprends le travail !

mardi 14 avril 2009

Turquie marseillaise

Si j'étais déjà allée dans les Calanques (et c'est probablement le cas), je ne m'en souvenais pas. J'ai chaussé mes chaussures de marche et arpenté une roche calcaire tellement blanche que j'en étais éblouie. Le contraste avec les couleurs de la garrigue, avec le reflet du ciel dans l'eau était saisissant. Et c'est alors que je me suis souvenue. Non pas d'une précédente randonnée dans les Calanques, mais d'une petite croisière le temps d'un jour sur la côte ionienne, près de Bodrum, il y a vingt trois ans. Même effet ravageur sur ma peau celte, même ravissement des yeux.

lundi 6 avril 2009

Sud

Une fois n'est pas coutume, je pars pour le sud. Calanques et randonnée, Camargue et photographie, pourquoi pas une escapade au château d'If ? Demain je saute dans mon camping car et je pars découvrir.

jeudi 2 avril 2009

Régie

Avant de pouvoir monter sur scène, il faut installer le matériel. Les praticables pour le choeur, les pupitres et les chaises pour l'orchestre, l'estrade du Chef, les gros instruments (piano, harpe, percussions), parfois l'éclairage... bref, tout ce dont les musiciens auront besoin pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Chez les professionnels, les musiciens musiquent et les manutentionnaires manutentionnent. Chez les amateurs, la frontière n'existe pas. Alors j'ai investi dans une paire de gants pour aider le régisseur et son adjoint à monter et démonter, charger et décharger. Et j'ai appris que dans la régie, rien n'est jamais fini avant le lever de rideau, et parfois même après.
Samedi matin j'ai passé une bonne heure à installer un orchestre à géométrie variable selon les morceaux, à tester les espaces entre les chaises des "cordes", à imaginer la configuration qui nécessiterait le moins de manipulations une fois le concert commencé. Puis le Chef est arrivé, et en une phrase il a réduit tous mes efforts à néant : "J'ai besoin du piano plus près du public". Piano rapproché, l'espace nécessaire aux violoncelles n'était plus disponible sans pousser les altos et donc les violons. Plus de place pour tirer les archets ! Et de repenser toute la mise en place... jusqu'au prochain mot du Chef : "Il faut mettre le choeur de chambre devant pour Howells". Donc virer tout l'orchestre ! Zen...
Tout était enfin prêt, les repères placés au sol pour réinstaller l'orchestre après la prestation du choeur de chambre. A l'instant t, trois musiciens - deux costumes, une robe de princesse - ont donc empoigné chaises et pupitres, et en une valse silencieuse ont remis en place en un temps record tout un orchestre symphonique devant un public attentif à leurs moindres faits et gestes. Choeur et orchestre sont alors rentrés sur scène. J'avais troqué mes gants contre mon violon, et c'est en me concentrant sur ma partition en attendant l'apparition du Chef que j'ai réalisé que nous avions oublié les chaises des solistes... L'oubli fut vite réparé, car j'ai aussi appris dans la régie qu'il fallait être réactif quelles que soient les circonstances, y compris quand on se dresse en robe de princesse devant 800 personnes avec un violon dans les mains !