dimanche 21 mars 2010

Envies

J'ai remarqué que mes plus grandes envies intervenaient surtout quand je ne pouvais pas y répondre. Je n'ai jamais souhaité plus fort lire tel ou tel livre que quand j'étais plongée dans des révisions d'examens qui ne me laissaient aucune minute de libre. Et aujourd'hui, allez savoir pourquoi, je brûle de pouvoir faire de la balançoire...
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samedi 20 mars 2010

Dodo

Pas l'impression d'être fatiguée, mais trois siestes dans la journée... quand même. Tiens, je me sens un peu somnolante. Une petite quatrième ? Pourquoi pas...

jeudi 18 mars 2010

Impasse

Aujourd'hui je me suis retrouvée dans une impasse.
Grabuge à la sortie des cours, deux demoiselles impolies, échauffements, voiture de police... dispersion, retour au calme.
Mais lorsque j'ai voulu rentrer chez moi, j'ai trouvé lesdites demoiselles accompagnées d'un grand gaillard devant ma porte ! A ma question quant à leur présence en ce lieu, le gaillard s'est fait insultant et menaçant. En temps normal, j'aurais fait une ou deux prises de karaté et tout serait rentré dans l'ordre... mais on ne peut pas faire de karaté avec une clavicule fracturée. Je n'en menais pas large, car je n'avais aucun moyen de me défendre, personne à l'horizon, et je savais que même un coup bénin eut été douloureux au vu de mon état.
Alors du haut de mon mètre soixante et de mes 45 kilos toute mouillée, j'ai fixé le charmant gaillard droit dans les yeux en rétorquant "ou quoi ?" à ses menaces verbales.
...Ou rien. Les trois jeunes gens sont alors partis en courant, de peur que la voiture de police, toujours dans le secteur, ne resurgisse. A mon grand soulagement...

mardi 16 mars 2010

Handicap

Depuis samedi soir, depuis que plusieurs estrades grosses comme de solides portes ont décidé de s'affaisser tranquillement mais sûrement sur ma petite personne, je me retrouve stupidement à devoir demander de l'aide pour des opérations basiques. M'habiller, me laver, plier une feuille, allumer mon ordinateur, ouvrir et baisser mes volets, couper ma viande, ouvrir un yaourt, conduire... enfin, tout ce qui nécessite deux bras. Car non seulement je ne peux plus me servir de mon bras gauche, mais je suis également limitée dans l'utilisation de mon épaule droite, sous peine de rompre le parallélisme de mes clavicules. Courage, dans huit semaines il n'y paraîtra plus...

dimanche 14 mars 2010

Camarade

Jean Ferrat est mort. Ma mère m'a prévenue à l'instant où je venais de me casser la clavicule. Coïncidence ? La cartésienne que je suis en doute...
Jean Ferrat a habité toute mon adolescence, depuis ce 2 novembre 1985 où je l'ai vu chanter Nuit et Brouillard à la télévision. Pour moi qui venais de découvrir (et de refuser) l'horreur concentrationnaire du haut de mes dix ans, ce fut comme un électrochoc : quelqu'un d'autre la refusait aussi. Et je me suis mise à écouter Jean Ferrat, en boucle, disque après disque. A 18 ans, je connaissais toutes ses chansons par coeur.
Jean Ferrat a fait mon éducation, ma révolte, ma conscience, mon amour... ma vie ? Autant qu'à mes parents, je lui dois ce que je suis aujourd'hui. Alors oui, les larmes coulent. Et puisque je ne peux plus jouer du violon au concert prévu cet après-midi, je ferai ce qui le faisait vivre et qu'il m'a appris : chanter.

mardi 9 mars 2010

Arsenal

Ce week-end j'ai arpenté les couloirs, les escaliers, et la scène de l'Arsenal à Metz. C'était... pro. Des employés en uniforme, des loges avec canapés, une régie à faire pâlir nos moyens d'amateurs, et une salle impressionnante tant par ses dimensions que par son acoustique.
Nous sommes repartis après 7 heures de régie, 3 heures de raccord et près de 2 heures de concert. Nous avons cordialement dit au revoir au sympatique portier de l'entrée des artistes, avec la sensation d'avoir vécu une sorte de chose irréelle, "pincez-moi, je rêve". Et le regret de ne pas y revenir avant longtemps, voire jamais...

mercredi 3 mars 2010

Gag

Reprise du travail depuis lundi, et je viens seulement d'arriver à accéder au bas de la pile des "choses à faire". Ce qui signifie, non pas que tout est fait (!!!), mais que j'ai désormais une idée d'ensemble de tout ce qu'il y a encore à faire. Et j'en ai le vertige...
C'est pour ça que lorsque je suis tombée sur un document syndical alors que je m'escrimais à écrémer la pile, j'ai été prise d'un fou rire. Ledit document relatait une proposition faite en groupe de travail académique : "pour faire face à l'augmentation des charges de travail avec un personnel administratif plus réduit, il s'agirait d'élargir le champ des compétences du gestionnaire en ajoutant à ses fonctions des tâches de secrétariat commandées par le chef d'établissement"... Le document ajoute que cette idée est "intolérable". Moi, je la trouve simplement délirante.