dimanche 2 décembre 2007

Retour au calme

Après un mois de novembre très bousculé, j'apprécie une petite pause avant de rempiler pour une ligne droite de trois semaines. Boulot boulot, visites de famille, boulot boulot, répétitions de choeur, boulot boulot, sommeil réparateur, boulot boulot. Budget voté, concert passé, sommeil rattrapé, j'accueille le mois de décembre avec sourire.
D'autres concerts, d'autres travaux comptables, d'autres fêtes de famille en perspective. C'est la vie !

dimanche 4 novembre 2007

Dibanche au chaud

Citronnades
-----Paracétamol
----------Mouchoirs
---------------Canapé

--------------------Siestes

vendredi 2 novembre 2007

English is delicious

J’ai configuré mon ordinateur pour écrire en alphabet cyrillique. Maintenant je peux faire des recherches sur Internet directement en russe.

Chouette, me direz-vous. Le problème est que mon niveau de russe est plus qu’insuffisant pour profiter des résultats de mon moteur de recherche. Le terme le plus adéquat pour décrire mon sentiment est : frustrant.
Frustrant parce qu’Internet est le royaume de l’anglais, langue que je maîtrise suffisamment pour n’avoir jamais éprouvé la moindre difficulté à exploiter les informations qu’Internet me fournit. Me retrouver devant une page incompréhensible est une expérience nouvelle, une barrière inhabituelle, une entrave frustrante. C’est décidé, je me remets au russe.

mercredi 31 octobre 2007

"Le Bateau de ma chambre"

J’ai vu des pas sur la neige
C’est le lièvre ou le renard
J’ai vu des pas sur la neige
C’est ma sœur qui rentre tard

Je suis tout seul en décembre
Mes amis s’en sont allés
Et le bateau de ma chambre
Loin de vous s’est échoué


Ce dernier jour d’octobre recouvert par le brouillard ressemble furieusement à ce texte de Gaby Marchand.

samedi 27 octobre 2007

Le Son de l'autre violon

Dans ma jeunesse, j’adorais jouer au volley-ball. Je me jetais sur toutes les balles et j’arborais mes bleus aux genoux avec fierté. Par contre un ennui mortel me prenait à regarder jouer les professionnels, le jeu semblant alors devenir d’une facilité déconcertante et perdant donc tout son intérêt.

Curieusement, avec le violon, c’est l’inverse. Je me cache pour jouer, consciente de mes fausses notes et de mon archet mal assuré. Et je prends un plaisir immense à écouter l’autre violon, celui qui virevolte sous les doigts des virtuoses et qui ne laisse pas entendre la difficulté.
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vendredi 26 octobre 2007

De l'art de vider son grenier

Je suis arrivée à un point où les contingences matérielles me fatiguent. J’ai connu sept déménagements dans ma vie, sans compter les assistances aux amis et à la famille. La vue d’un objet inutile m’est devenue relativement insupportable ces derniers temps, je rêve d’une vie de pionnier dans une cabane au fond des bois. J’ai donc décidé de me débarrasser de toutes ces bricoles que je traîne avec moi depuis ma naissance, en conservant cependant un minimum de souvenirs.

Pour ce faire, j’ai choisi l’option « vide-grenier » un dimanche d’octobre, place de la Carrière à Nancy. J’ai posé deux tréteaux et une grande planche, j’ai recouvert le tout d’un vieux drap vert, et j’ai disposé mon bric-à-brac à la lueur des lampes matinales. Les passants sympathiques et souriants ont assez vite pris le relais des brocanteurs fouineurs et pressés. J’avais prévu la boîte de bonbons pour les petits mais aussi pour les grands, un bol de gadgets sans valeur servait de petit cadeau bonus, et la journée s’est déroulée sous un soleil agréable à regarder défiler les badauds qui, eux, semblaient apprécier de s’encombrer des babioles en tous genres que je vendais, il est vrai, à des prix défiant toute concurrence. Une cliente s’est même étonnée du tarif de 50 centimes que je venais de lui annoncer pour un casque de policier londonien. « Ca reste un bout de plastique », lui ai-je répondu. « Mais vos voisins vendent beaucoup plus cher ! » « C’est un vide-grenier et non une brocante, je refuse de monter les prix. »

Le résultat final fut stupéfiant. A la fin de la journée j’avais devant moi trois petits cartons au lieu des vingt initiaux, et ma cagnotte se montait à plus de 300,00 € ! Mon but était atteint et j’avais fait des heureux, y compris le petit garçon qui s’était payé un ballon de foot Adidas cuir véritable en parfait état dans son filet pour la modique somme de 50 centimes. Je ne serai jamais riche sur mon compte en banque, mais le regard de ce gamin devant son petit porte-monnaie vaut tout l’or du monde.

mercredi 24 octobre 2007

De l'importance du Nutella

Quand j’ai un peu le blues, quand le moral n’est pas au beau fixe, j’ai tendance, assez communément, à me rabattre sur un pot de Nutella. Le mystère apparaît lorsque j’ouvre le pot de Nutella alors que tout va bien et que je respire le bonheur. Ce produit magique a la faculté unique de décupler mon sentiment de contentement.


Unique ? Non, il en existe un autre, pas si éloigné. Un jour mon amie Sarah, étudiante américaine en charge d’un cours d’anglais à la faculté de Nancy, a eu l’heureuse idée de motiver ses étudiants avec des friandises achetées au hasard au supermarché local. « Quand j’ai sorti les œufs Kinder de mon sac, à mon très grand étonnement, mes étudiants se sont instantanément transformés en enfants de 6 ans ! »

De là à conclure que Ferrero détient un pouvoir insoupçonné sur le moral des Européens…

dimanche 21 octobre 2007

The Lord's Prayer

Je ne suis pas croyante, pas même baptisée, et je ne pénètre généralement dans une église que pour son intérêt architectural, pour y donner un concert ou pour marier ou enterrer une connaissance elle-même croyante. Cependant j’aime le calme des églises, la sérénité qui s’en dégage, et il m’arrive parfois d’envier les croyants de pouvoir se raccrocher à l’image d’un Dieu protecteur et d’un monde de l’au-delà.

Mais fondamentalement, je crois que la transcendance est en chacun de nous et qu’elle définit notre humanité. Si je pense que la mort est la fin, je crois aussi que nous n’existons pas que dans notre propre corps mais surtout dans notre esprit et dans l’esprit de tous ceux que nous connaissons. Il n’est donc pas besoin d’attendre une hypothétique retrouvaille « après la mort » car la relation ne fait que se transformer par le décès de l’un. Nous continuons à projeter dans l’absent des intentions et des pensées. Simplement nous ne recevons plus de réponse extérieure à cette projection. A nous de l’inventer pour combler notre manque.

vendredi 19 octobre 2007

Les Langages ineffables 2 - Le Regard de la biche

Un soir de mai, je me suis retrouvée propulsée sur la scène de la salle Poirel à Nancy devant 900 personnes avec pour tâche d’incarner une biche. Un rôle sans paroles, mais la biche avait des émotions à exprimer. Elle devait s’effrayer du chasseur, consoler Geneviève de Brabant enchaînée, ramener fièrement le légitime souverain sur le devant de la scène. Quelle expression, quel visage adopter ? Comment transmettre toutes ces émotions sans un seul mot ?


Quelques jours avant le soir fatidique, alors que je réfléchissais avec le plus grand sérieux à mon dilemme, un premier chat est venu visiter mes genoux. Celui-ci a des yeux tous ronds, qui lui donnent un air de perpétuel ahuri. Ou plutôt qui me font projeter sur lui cette image de perpétuel ahuri. Puis un second chat est monté sur mon canapé. Celui-là s’effraie pour un rien mais ronronne à la première caresse avec une magnifique expression de contentement.

Le grand soir arrivé, à l’instant d’entrer en scène, j’ai adopté la plus belle tête de chat possible.


Mais j’avoue avoir eu beaucoup de mal à garder mon sérieux tout au long de ma performance car la voix d’Eddie Izzard résonnait dans mes oreilles : « Did I leave the gas on ? No, I’m a fucking squirrel ! ».

jeudi 18 octobre 2007

Les langages ineffables 1 - BWV 245


Comment rendre par l’écriture ce que je ressens quand je joue le Stabat Mater de Pergolèse ou quand je chante le dernier choral de la Passion Selon Saint Jean ?
A en croire le philosophe Vladimir Jankélévitch, c’est impossible. Selon lui, le mystère de la musique renvoie au travail sans fin, inlassable, inépuisable du langage pour dire ce qui ne peut se dire ou se dire que par allusion, suggestion, allégorie, métaphore.
La musique serait-elle plus apte à exprimer nos sentiments que les mots ?

mercredi 17 octobre 2007

Ma langue au chat


Pingatsitut 17 Arnalinnguutivik

Wednesday 17 October


Un brillant professeur m’a dit un jour qu’on pouvait choisir sa langue natale. J'ai alors pensé que je pouvais aussi bien en avoir plusieurs. Français, anglais, comment choisir ? Selon l’humeur, l’interlocuteur, le lieu, le sujet, la musique… et quelques gouttes d’autres langues pour la curiosité. Sans parler de tous les langages ineffables.