mercredi 12 novembre 2008

Ferré, Poirel et moi

La salle Poirel à Nancy est pour tous une belle salle de concert. Pour tous sauf pour moi. Pour moi, la salle Poirel est habitée du souvenir de mes grands-parents, de courses en patins à roulette dans les galeries, d'animaux de la ferme en plastique dans les escaliers, de parties de cache-cache entre les fauteuils, de jeux de marchande derrière le comptoir de la billeterie, de parties de football dans le Grand salon, et d'espionnage discret entre les lourds rideaux en velours de la loge d'honneur.
Léo Ferré, on ne le présente plus. Léo Ferré a écrit de la musique symphonique. Léo Ferré était un des artistes préférés de mon père. Léo Ferré est venu six fois chanter à la salle Poirel, du temps où mon enfant de père y vivait avec ses parents conservateurs.
Samedi 22 novembre, j'enfilerai ma tenue de concert, je prendrai mon violon, et j'irai jouer La Chanson du Mal Aimé de Léo Ferré à la salle Poirel. Mon père ne sera pas dans la salle, Léo Ferré non plus. Mais tous deux seront présents, au travers de leurs enfants, au travers de la musique.

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