jeudi 20 mai 2010

...ouf.

J'ai un Chef à l'esprit ouvert. Quand je lui ai demandé la permission de prendre un après-midi pour aller parler de l'opéra Brundibar au camp de concentration de Theresienstadt devant les élèves d'un autre collège, c'est tout juste s'il a eu l'air surpris.
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Et puis plus la date approchait, plus je me demandais pourquoi diable j'avais accepté de faire une telle intervention. Moi devant 140 adolescents ! J'ai eu moins peur de discourir en colloque sur la linguistique inuit devant la spécialiste française du sujet... et je ne connais rien à la linguistique inuit ! Mais bon, voilà, j'avais dit oui, mon Chef avait dit oui, pas moyen de reculer.
Alors j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai parlé. Pas un bruit dans la salle, 140 têtes attentives (endormies ?), jamais entendu un tel silence dans un collège...
J'ai parlé pendant deux heures. Et je me suis rendue compte que j'aurais pu parler pendant quatre heures, dix heures, inlassablement. Infiniment.

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