dimanche 16 mai 2010

Montage

Jeudi jour férié, j'ai passé mon après-midi de liberté à monter un disque de travail pour l'atelier chorale du collège.
Quand j'étais petite, je faisais des cassettes avec mes chansons préférées, recopiées depuis des 33 tours puis des CD grâce à la chaîne familiale. Et l'informatique est arrivée à domicile. Les possibilités sont alors devenues infinies.
Avec mes petits moyens et mes petites connaissances, j'ai d'abord pu créer mes propres CD. J'ai aussi appris à numériser disques vinyles et cassettes audio. Puis j'ai osé toucher aux plages elles-mêmes. Rehausser d'un demi-ton un enregistrement baroque pour pouvoir m'y accorder avec mon violon moderne. Récupérer la bande sonore d'un enregistrement vidéo (à moi Paul Newman interprétant "Plastic Jesus" dans Luke la main froide). Découper une plage en plusieurs morceaux. Et même créer une seule plage d'après plusieurs.
C'est ainsi que jeudi, j'ai réussi à modifier complètement le découpage d'un enregistrement de Brundibar afin que les enseignants puissent plus facilement travailler l'oeuvre avec les élèves. Facile, avec les bons outils. Mais est-ce la mémoire de mes frustrations adolescentes, je reste émerveillée de ce pouvoir que m'apporte la démocratisation de la technologie.
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2 commentaires:

Del-ight a dit…

J'ai vu un documentaire au sujet de Glenn Gould hier. J'écoutais d'une oreille, mais j'ai levée l'autre et les deux yeux en entendant "...a écrit pour la radio une trilogie de documentaires très philosophiques intitulés 'The Idea of North' (au sujet de l'arctique canadien), 'The Latecomers' (au sujet de Newfoundland) et 'Quiet in the Land' (au sujet des Mennonites de Manitoba)." Il semblerait donc que rares sont les génies canadiens à ne pas avoir flirté avec l'Idée du Nord et le post-moderne.

Mais mon commentaire c'est juste pour dire que j'ai aussi vu Glenn Gould affirmer que selon lui "à l'avenir ce seront les auditeurs, chez eux, qui feront leurs propres montages de musique à partir de kits."

Pour résumer tu as la bénédiction posthume du plus grand pianiste du XXème siècle. Qui se trouvait être canadien, avec tout ce que tu sais que ça implique :)

Chloé a dit…

J'ai commencé à regarder ce même documentaire avant de m'écrouler de fatigue. Donc je n'avais pas entendu cette "bénédiction posthume"... Le gargarisme semble de rigueur !