dimanche 19 février 2012

Récit des évènements

Mercredi : le calme avant la tempête
Pris le train pour Paris. Dernières révisions avant de me coucher. Panique à bord : mon exposé en mode "récitation" dépasse les 10 minutes autorisées, je dois faire des coupes drastiques. Et surtout m'en souvenir, ledit exposé devant se dérouler sans aucune note. Redescendue à 9 minutes 30, je m'endors dans un calme relatif.
Jeudi : le jour de la fin du monde
Réveil spontané à 5h30, c'était vraiment pas la peine de programmer le réveil à 6h15. Départ à 7h15 pour arriver à 8h, le temps estimé du trajet à pied étant de 30 minutes. Arrivée à 7h30. Bon.
Installée dans la salle d'attente, j'échange mes bottines pour une paire de talons hauts, arme essentielle du cadre féminin. Puis attente. Attente. Je stresse. Je guette la sortie du B.O. du jour (le bulletin officiel de l'Education Nationale sort le jeudi : quelle chance pour moi). 8h20 : on nous fait émarger. Toujours pas de B.O. Attente. Je n'arrête pas de bâiller : pas assez dormi ! 9h : mon stress est décuplé. J'ai abdiqué pour le B.O. (toujours pas sorti). Je bois un coup pour arrêter de bâiller. 9h10 : mon nom retentit, je dois me rendre devant la salle de mon jury. Couloir étroit. Jambes flageolantes. Je ne sais plus comment je m'appelle.
9h20 : je pénètre dans la salle minuscule où m'attendent trois jurys reposés. Dix minutes de "voilà tout ce que j'ai fait dans ma carrière, et voilà pourquoi vous ne regretterez pas de me choisir". Le stress ne se calme pas, j'oublie une phrase de mon exposé. Puis vingt minutes de "non, je ne sais pas" parsemées de quelques réponses intelligibles (impression post-op'). Le gros nounours de gauche n'arrête pas de me sourire. Ca contre-balance le glaçon de droite. Neutralité au centre.
Je sors de là en dansant sur mes hauts talons, le soulagement étant immense même si l'impression post-op' ne fait que rabaisser mon moral tout au long de la journée. Une bonne dose d'Arnaud Tsamère me permet de passer une bonne nuit.
Vendredi : le jour d'après
Balades dans Paris et achat de skis occupent ma première journée de vacances.
20h15 : je découvre que les résultats sont déjà tombés (!) et que mon nom est sur la liste des admis. "Yes, yes, yes!" font sursauter mes voisins dans ce bar canadien où je sirote une bière avant d'aller prendre mon train. Fébrile, je vérifie mes résultats individuels, mais non, pas d'erreur... Coups de fil, SMS, il faut évidemment que je prévienne la terre entière.
Je quitte le bar un peu tard, je me trompe de sens dans le métro (l'émotion, bien sûr) et j'arrive sur le quai n° 27 à 21h14. Le train est parti à 21h13. Bon. Chargée de ma valise, mon sac à main, mon violon, un sac plastique d'achats divers, mes skis et chaussures de skis tous neufs, je vais changer mon billet au comptoir SNCF. L'employée est hilare. Moi aussi. J'apprends que c'était le dernier train pour Nancy. Bon, je prends celui pour Metz, départ 21h40 arrivée 23h04, avec autocar "omnibus" qui me ramènera à Nancy vers 1h du matin, soit deux heures plus tard que prévu. Pas grave, mon moral est inattaquable. J'ai survécu à la fin du monde. Et contre toute attente j'ai vaincu !

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