vendredi 16 octobre 2009

Sursaut

Je me demande combien de temps le cerveau met pour se réactiver lorsqu'il est tiré d'un sommeil profond. J'ai testé l'autre jour, ou plutôt l'autre nuit, mais il n'est pas très efficace d'être à la fois sujet et observateur. Je me souviens de m'être réveillée en sursaut et d'avoir appuyé sur le radio-réveil pour le faire taire, avant que mon cerveau se connecte et réalise que ce n'était pas le réveil qui faisait ce boucan mais le téléphone.
Il m'a semblé que cela durait longtemps, mais je pense n'être pas objective car j'ai été prise d'angoisse à l'idée de ne pas arrêter le bruit assez vite pour éviter qu'il réveille quelqu'un d'autre. Le fait que tous ceux qui auraient pu être réveillés par ledit bruit l'étaient déjà ne m'a alors pas effleuré l'esprit.
Ceci dit, même une fois connecté, mon cerveau encore embrumé a été mis à rude épreuve : l'auteur de l'appel alarmant n'était pas identifiable par mon téléphone. Que faire ? Au milieu de la nuit, un tel dilemne demandait trop de réflexion. Alors mon cerveau a décidé de ne pas accepter l'appel, concluant que personne n'avait de raison valable de m'appeler à une heure pareille. Mais la sonnerie a recommencé, et a à nouveau insisté après un second rejet. Mon frère, peut-être ? Etats-Unis, décalage horaire, mon cerveau venait enfin de valider une hypothèse plausible pour expliquer un appel non identifiable à 3h30 du matin. Alors j'ai fini par décrocher. "Allô?" "C'est l'hôtel de police..." Ah. Non, parmi tout ce qui m'avait traversé l'esprit pendant ces quelques secondes, je n'avait pas pensé à l'appel pour raison professionnelle. Bon, je m'habille...

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