samedi 16 avril 2011

Baroque

Il y a un peu plus de deux mois, on m'a remis la partition du prochain programme de l'orchestre de chambre. Un orchestre de chambre est une formation réduite par rapport à un orchestre "normal", dit symphonique. Et comme dans toute formation réduite, il est demandé à chacun de ses membres davantage de maîtrise. Avoir intégré l'orchestre de chambre il y a trois ans a été pour moi une grande réussite, au vu de mon niveau initial. Mais malgré mon travail, je suis loin de pouvoir prétendre me considérer comme une "bonne" musicienne.
J'ai donc été très surprise de me voir confier, il y a un peu plus de deux mois, la partition de violon 1 de la passion Der Tod Jesu de Telemann. Parce que je n'avais jamais joué en violon 1, plus difficile que le pupitre de violon 2 où j'officie habituellement, et que pour une première, je ne me serais vraiment pas attendue à ce que cela advienne au sein de l'orchestre de chambre.

Alors j'ai travaillé. Beaucoup. J'ai rencontré des difficultés. Beaucoup. La dextérité des doigts de la main gauche. La souplesse de l'archet. La légèreté des arias, pleins de notes virevoltantes. La précision des récits, où rien n'est vraiment écrit. La nécessité de ressentir toute cette musique pour en rendre l'interprétation... baroque. Oui, j'ai souvent buté, longtemps, j'ai parfois douté de mes capacités.
Et puis la veille du concert, à la répétition générale, j'ai enfin ressenti la libération qui permet de prendre du plaisir. Et le Chef d'orchestre ne s'y est pas trompé, qui a reconnu la qualité de ma prestation alors qu'il ne me pensait pas en être capable au début des répétitions.
Je crois que, sans le savoir, je viens de faire mes preuves...

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