samedi 26 juin 2010

L'accent ne fait pas le moine

Ce qui m'épatait quand j'étais petite, c'était que les chanteurs d'opéra étaient capables de chanter dans n'importe quelle langue. Ma mère m'avait expliqué qu'il y avait une différence entre parler une langue et réciter des sonorités apprises par coeur, mais quand même, ils étaient forts !
J'ai grandi et commencé l'étude d'une, puis de deux langues étrangères. Il s'est avéré que mon oreille musicale, déjà décelée à l'école primaire pour l'étude du violon, était également très utile pour reproduire les accents des langues étudiées. Mais ce qui pourrait sembler être un avantage s'est en fait transformé en problème. Car pour les personnes qui m'entendaient parler quelques phrases d'anglais ou de russe, j'étais devenue comme ces chanteurs d'opéra : puisque mon accent était bon, le reste devait être du même niveau. Et au lieu de faire l'effort d'adapter débit et vocabulaire à mon niveau scolaire, ils se libéraient alors dans un flot totalement incompréhensible pour moi... "Euh.. can you repeat, please?"

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