samedi 7 mars 2009

Quand je joue

Il y a environ quatre ans, je me suis laissée entraîner à chanter dans un chœur. Au programme : Dogora d’Etienne Perruchon, et la Passion Selon Saint Jean de Jean-Sébastien Bach. Je n’avais pas fait de chant choral depuis dix sept ans, et j’avais oublié, ou peut-être n’avais-je pas ressenti à l’adolescence, combien la musique peut être porteuse d’émotions physiques lorsqu’on est plongé en son cœur, lorsqu’on partage et croise les harmonies avec d’autres musiciens. Chanter dans sa voiture ou jouer dans son salon ne procure pas le dixième de sensations d’un accord symphonique lorsque vous entendez votre note apporter comme par magie une dimension supplémentaire à la résonance qui envahit l’espace. Ce sont à la fois chaleur et frissons qui m’envahissent alors, et c’est tout mon corps qui vibre

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'ai pris en 2002 trois cours de chant. Cela m'a fait un bien fou, je chantais en haute-contre mais pour des raisons d'emploi du temps, je n'ai plus continuer. Depuis, j'étais toujours tenté de me relancer, conforté dans cette idée par ma moitié. Puis j'ai commencé le piano et reporté l'échéance de reprise des cours de chant. L'été dernier, lors d'un bivouac posé dans une superbe vallée du Haut-Atlas, je t'ai entendu répéter ton chant. C'est cet instant volé qui m'a poussé à prendre de sérieux cours de chant depuis le début de cette année. Et aujourd'hui, je m'apprête à passer ma première audition publique dans le rôle de Papageno (et oui je chante dorénavant en bariton)mais en plus j'ai intégré depuis peu la chorale de la vallée et prépare un bal de danses de la Renaissance. Donc grace à cet instant que je t'ai volé, je vis aujourd'hui les joies du chant en chorale et ce que tu décris ne m'est plus étranger. Merci !