dimanche 20 mai 2012

Sympathique

En écoutant mon disque, je savais bien que je n'entendais pas un violon. Cette magnifique mélodie dans le Nisi Dominus de Vivaldi, si belle que j'avais appris à la jouer à l'oreille, ça ne pouvait pas provenir d'un violon. D'abord la première note de la dernière montée était trop grave. Mais plus troublant, ce son légèrement métallique, alors que les violons baroques étaient munis de cordes en boyau... je ne comprenais pas. Et hier soir j'ai vu. 
Au festival de musique baroque de Froville, j'ai vu la violoniste poser son instrument et aller se saisir... d'une viole. Je n'avais jamais vu de viole. En regardant l'instrument, le mystère s'est épaissi. Toutes ces chevilles, impossible d'aligner autant de cordes sur un seul chevalet ! Mais j'étais trop loin pour en distinguer davantage. C'est alors que j'ai compris. Si elles n'étaient pas alignées, c'est qu'il devait y en avoir en-dessous. Et toujours ce son légèrement métallique... des cordes sympathiques


La viole d'amour est munie en-dessous des cordes frottées par l'archet d'un jeu de cordes métalliques qui entrent en résonance avec les notes jouées. Et voilà, le mystère était éclairci. Libérée de mes cogitations internes, je me suis alors laissée aller à écouter la mélodie légère qui s'entrelaçait avec la voix tout aussi légère du contre-ténor. Magique.  

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