dimanche 18 mars 2012

Flash mob

Willy s'est installé au milieu du hall de la gare. Le chef s'est planté devant lui et lui a battu la mesure, discrètement. Willy a commencé tout doucement à frapper sur sa caisse claire : toudoudoudoum toudoudoudoum doum doum, toudoudoudoum toudoudou toudoudou toudoudoudoum... Le brouhaha ambiant s'est atténué. Catherine s'est approchée, a sorti sa flûte et a entamé le thème du Boléro de Ravel. Le silence s'est fait autour. Puis un à un, au milieu d'une foule de plus en plus dense, les instrumentistes se sont installés. J'ai dû me faufiler entre les spectateurs pour me glisser derrière les violoncelles, poser mon pupitre, et déballer mon violon tandis que le thème était repris par la clarinette. J'ai entamé les pizzicatos de ma partition au milieu des spectateurs. J'ai même dû me pousser pour arriver à tirer mon archet sans heurter personne. Et c'était étonnant. Le boléro résonnait dans la gare, au milieu des voyageurs et des passants curieux, il s'amplifiait au fur et à mesure que les instrumentistes entraient dans la danse, et je me sentais portée par cette force. Tonnerre d'applaudissements après la phrase finale. Alors on a remis ça...

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