jeudi 22 janvier 2009

Bulle d'anglais

Il y a une dizaine d'années, j'ai habité Strasbourg. En réalité j'habitais une bulle d'anglais.
Parents une fois couchés, je passais nombre de mes soirées sur le canapé devant la télévision, un pot de Nutella à portée de main, toutes lumières éteintes, et je me laissais entraîner dans l'univers des films américains en version originale, le plus souvent sans sous-titres.
Je pénétrais un monde éloigné et pourtant si familier, mon coeur entraîné par les aventures des personnages, mes oreilles bercées par la mélodie de l'accent américain. Bien sûr les premières séances furent difficiles, je devinais plus que je ne comprenais les dialogues. Mais j'étais amoureuse des acteurs, alors qu'importait le sens des mots qui sortaient de leur bouche, je pouvais revoir dix fois le même film simplement pour les voir évoluer.
Le résultat inattendu de ces centaines d'heures volées sur le sommeil (et sur les cours matinaux...) fut une maîtrise inespérée de la langue américaine. Si les cinémas allemand et russe avaient été plus attractifs, peut-être serais-je quadrilingue aujourd'hui!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Exactement la même méthode m'a permis d'améliorer rapidement mon anglais lors de mon arrivée aux States ! Je me demande si de nos jours, l'enseignement est différent de ce qui se faisait alors, et si il intégre plus de médias. Les langues et la musique sont des enseignements que je considère comme très importants pour un réel épanouissement de la personne. Voilà pourquoi je suis heureux de voir mes fils apprendre dès la maternelle la langue de Goethe en école bilingue.

Chloé a dit…

Je ne devrais pas dire ça parce que mon amie d'enfance en a fait sa profession, mais il n'y a qu'une solution pour améliorer le niveau de langue de nos chères têtes blondes : supprimer le doublage à la télé!