vendredi 30 mars 2018

Nouvelle vie

Il y a cinq ans j'ai interrompu l'écriture de ce journal, essentiellement parce que mes activités professionnelles se couvraient de plus en plus de secret professionnel. 
J'ai voulu reprendre le fil de ce récit il y a un an et demi, mais le temps et l'énergie me manquaient. Je les retrouve aujourd'hui, surtout pour garder la mémoire du fil de l'eau.
Résumé rapide des épisodes précédents.
2013-2015 : procédures disciplinaires, analyses académiques et musique
2015 : toujours la musique, mais j'embrasse le poste de contrôleur de gestion de l'académie : abandon des procédures disciplinaires, analyses académiques à temps plein
2016 : révolution. Mon ventre s'arrondit à mesure que le temps passe, et le 15 septembre :


SARA ANNE

A suivre...

mercredi 18 septembre 2013

Calme septembre

Fin août je n'ai jamais réussi à quitter le bureau avant 19h. Depuis que la rentrée est passée, le calme est revenu. Plus de téléphone intempestif, plus de cavalcades entre quatre bureaux sur trois étages, je peux enfin rester dans mon bureau sans être dérangée. Alors j'ai repris ce pour quoi j'avais été embauchée au premier chef : les procédures disciplinaires. Je passe donc mes heures à étudier des signalements de chefs d'établissements, à lire des dossiers de carrière, à sélectionner les documents les plus pertinents, à rechercher la réglementation, et à rédiger des rapports exposant faits, conséquences et propositions de solutions. Petite musique de fond, thé chaud, et réflexion : j'ai l'impression d'être à nouveau étudiante et de potasser mes cours de droit. Sauf que là, je n'ai pas le stress des examens. Et en plus je suis payée. Le pied.

jeudi 29 août 2013

"Je ne vous félicite pas !"

J'ai repris la route du rectorat depuis une semaine. A peine arrivée, j'ai été replongée dans l'affectation des "contractuels admissibles" d'EPS que j'avais abandonnée fin juillet. Et hier enfin, les 34 candidats avaient un poste, ce qui relève de l'exploit au vu des 11 postes disponibles début juillet. 
Hier donc, 250 de ces braves étudiants, toutes matières confondues, étaient conviés à rencontrer la rectrice en assemblée à 9h, puis à signer leur contrat dans la foulée. 11h, je vois débarquer dans ma salle 38 personnes, dont "mes" EPS. Parler en public n'est pas mon exercice préféré, mais bon, il faut bien assumer ses responsabilités. Quelques retardataires, tant pis, je prends mon courage à deux mains et je commence. "Devant les élèves, il faudra être à l'heure !
Petit speech fonctionnel sur les formalités administratives nécessaires à la mise en place de leur paie, puis j'indique que pour l'EPS, tous les contrats ne sont pas prêts puisque certains n'ont été affectés que l'avant-veille voire même la veille. 
Je prends la liste, j'appelle le premier nom et annonce que, justement, le contrat n'est pas prêt. Le jeune homme, affecté dans l'est mosellan, s'exclame : "Ah ben je suis venu pour rien, alors !" Deux secondes d'hésitation. Ma tête me souffle de ne pas me démonter et de ne pas me laisser intimider. Je contre-attaque : "Comment ça, vous êtes venu pour rien ? Vous venez de passer deux heures avec madame la rectrice, votre supérieure hiérarchique !" Le jeune homme rétorque : "J'y suis pas allé !" Rires dans la salle. Toi mon coco, me souffle ma tête... et devant tout le monde : "Et bien je ne vous félicite pas ! Vous commencez bien !" Plus de rires, plus un mot de la part de l'oiseau. Non mais.

lundi 19 août 2013

Jardinage radical

Quand j'ai emménagé l'an dernier, mon tout nouveau jardin ressemblait à une forêt vierge. De l'herbe jusqu'au cuisses, un cognassier et un bambou incontrôlés, le forsythia du voisin très envahissant, un muret de pierre affaissé, un poteau tout rouillé, et un arbuste épineux au pied de l'escalier. Et une fois l'herbe débroussaillée et tondue, on découvrait une pelouse parcimonieuse, pleine de mousse et de pissenlits, sauf au pied du cognassier et du forsythia, où rien ne pouvait pousser faute de lumière.


Alors j'ai décidé de tout enlever et de repartir à zéro. Coupés le cognassier, le bambou, l'arbuste épineux et le poteau rouillé. Ôté le muret de pierres. Entièrement retournée la pelouse maigrichonne. J'ai juste gardé les deux rosiers et posé du gazon en rouleau autour.



Restent encore la terrasse au pied de l'escalier à aménager et la cabane au fond du jardin à monter. Et je pourrai enfin réfléchir aux futures plantations et profiter de mon jardin.

dimanche 18 août 2013

Vacances au nord

Enfin donc, je suis partie en vacances. Pas trop loin, pas trop longtemps (mais tout est relatif), j'ai arpenté les routes d'Ecosse pendant deux semaines. Alternance de soleil et de pluie, de lande perdue dans les montagnes et de côtes rocheuses, le tout bercé par les bêlements des moutons et la prose de Robert Louis Stevenson. J'ai réalisé au fur et à mesure de ma lecture qu'il est très enrichissant de marcher sur les traces d'un héros de fiction né de l'imagination d'un auteur plus d'un siècle auparavant. David Balfour n'a certes jamais existé, mais il habitait pourtant tous les paysages que je croisais, et les Highlands s'habillaient alors de toute leur Histoire.

samedi 17 août 2013

Juillet travaillé

C'est probablement la première fois de ma vie que je suis en vacances le... 24 juillet. Certes, il m'est arrivé de visiter mon bureau début août lorsque j'étais au collège. Il m'est arrivé de m'occuper de commandes depuis l'autre bout du monde un 31 juillet. Il m'est arrivé de ne pas vraiment avoir de date butoir de vacances à cause de suivi de travaux, mais je n'avais pas vraiment d'horaires, le collège étant fermé au public.
Mais cette année, je suis allée travailler chaque jour du mois de juillet jusqu'au 23, et ce sans lever le pied un instant. Car au rectorat, le mois de juillet est synonyme d'ajustement du mouvement des enseignants et d'affectation des stagiaires. Alors j'ai affecté à longueur de journée. C'est avec un certain contentement que je voyais diminuer la liste des enseignants sans poste et celle des postes disponibles. 
Mais je me suis dit que j'avais besoin de vacances quand une nuit vers deux heures du matin j'ai cherché à affecter ...mon chat.

lundi 24 juin 2013

Surprise(s) baroque(s)

Samedi, 14h30, église de Bonsecours : j'arrive essoufflée pour une répétition de mariage, partition en main, tenue "blanc et bleu" de rigueur. Je croise un inconnu en pantalon vert, "pas la bonne couleur !" dis-je en passant à Jimmy, un autre choriste.
L'église de Bonsecours est un bijou de l'art baroque, récemment rénovée, débordant de dorures et de décorations rococo très colorées. Je découvre donc avec étonnement le riche intérieur de cette église que j'ai longé pendant des années sans en avoir jamais soupçonné les trésors. Une belle surprise.


Samedi soir, migration vers Froville dans une église à l'opposé de la première, style roman orné de quelques touches gothiques. Je m'installe dans l'attente du début du concert de l'ensemble Il Pomo d'Oro accompagnant le célèbre contre-ténor Max-Emanuel Cencic.
Remarquant les cinq cordes de la contrebasse déjà sur scène, je glisse à ma mère en riant : "c'est la contrebasse de Louis-Michel !", le contrebassiste de notre ensemble Gradus Ad Musicam. Et qui vois-je au troisième rang ? Louis-Michel. Nos regards se croisent, je lui lance à distance : "C'est ta contrebasse ?" A ma grande surprise, il me répond : "Oui" ! J'examine alors plus attentivement l'instrument, et je réalise que, oui, c'est bien sa contrebasse ! Vraiment surprenant.


C'est alors que le concert commence. Après l'envoûtement du premier morceau entièrement instrumental, le soliste se présente à nous. Et oh stupeur, je me retrouve face à l'inconnu en pantalon vert du début d'après-midi. Le même pantalon vert est désormais assorti avec une élégante veste rayée. Alors ça, pour une surprise...!

dimanche 16 juin 2013

Embellissement

J'éprouve une certaine satisfaction à voir ma modeste propriété se transformer petit à petit. Après la salle de bain, le salon et la buanderie, voici le tour du jardin
Depuis un mois, je tonds, je coupe, je scie, je déterre, je désherbe, je déplace... Plus de trace du cognassier et du bambou si envahissants, du muret de pierre si bancal, du composteur si sale. Bientôt je me débarrasserai aussi du poteau complètement rouillé et du petit arbuste plein d'épines. 
A la place, une pelouse bien verte, une cabane au fond du jardin, et une petite terrasse en bois. Mais pour ça, il faut encore motobiner, creuser, couler du béton et poser 80 m2 de gazon... 

vendredi 14 juin 2013

39

A 39 ans, Harrison Ford a interprété Indiana Jones dans Les Aventuriers de l'arche perdue. A 39 ans, Stewart Granger a interprété Scaramouche et Le Prisonnier de Zenda. Je me suis toujours dit que 39 ans était l'âge idéal. Et voilà, c'est mon tour. Chic !

dimanche 5 mai 2013

Weekend en dents de scie

Hier je n'ai rien fait, entre le canapé du salon, le surf sur Internet, la sieste sur la véranda, et trois films dans la journée. 
Aujourd'hui j'ai vu le temps défiler paisiblement. Un petit déjeuner sur la véranda ensoleillée avec un bon livre dans les mains. Une heure plus tard j'ai décidé de poser du mortier sur le seuil endommagé de la buanderie. Puis j'ai passé du produit anti-insecticide sur la planche à laver de la même buanderie. Avant de m'attaquer à ce fichu cognassier du Japon pour en couper toutes les branches possibles. Et de ranger tout le bazar déployé pour les travaux de la semaine car demain, fini les vacances.
Mais il a beau être déjà 19h, la journée n'est pas terminée. Je dois encore nettoyer les ustensiles de peinture, imprimer les indemnités kilométriques des deux derniers concerts du GAM, et cuisiner un far breton (une envie, comme ça). Problème : je suis épuisée ! Vivement les prochaines vacances...